Photo : Makine F. Depuis le début du mois sacré, le marché de gros des fruits et des légumes de la ville de Boufarik enregistre un nombre important de commerçants qui s'y ruent chaque matin pour s'y approvisionner. Tout ce vend en ce mois de ramadhan qui reste, pour la majorité des commerçants, la période bénie pour faire des affaires. La preuve, dès l'ouverture du marché, à 4h00 du matin, le navet, ce légume hors saison qui pourtant, n'est pas demandé en cette période, se vendait à 150 DA le kilogramme. Quelques heures après, vers 9h00, son prix a chuté jusqu'à 40 DA. Certains revendeurs qui se sont précipités pour en acheter en grandes quantités ont laissé des plumes. C'est le risque du commerce et de la spéculation. Mais les pertes seront vite récupérées par les négociants qui restent les maîtres du marché. En fait, ils sont suffisamment puissants pour créer même une pénurie de légumes oude fruits dans le but d'en augmenter le prix. Le marché ressemble à une fourmilière : camions, véhicules utilitaires et chariots se disputent pour se frayer un chemin. Devant les surfaces des grossistes, les manutentionnaires travaillent inlassablement en cette journée de jeûne. A 10 h, les lieux commencent à se vider. Les prix restent relativement abordables même si la majorité des légumes et des fruits ont connu une hausse. A titre d'exemple, la pomme de terre qui s'affichait entre 25 à 30 DA une semaine avant le mois de ramadhan a vu son prix grimper à 38 DA tout comme le poivron qui se vendait à 60 DA alors qu'il y a une semaine il était cédé entre 45 à 50 DA. La tomate ne dépasse pas la barre des 45 DA, alors que la courgette est cédée à 70 DA le kg. Pour ce qui est des aubergines, ce légume de saison reste à la portée de tout le monde en se maintenant au prix qui ne dépasse pas les 30 DA le kg. Mais le prix des oignons a doublé pour arriver à 30 DA. «C'est connu, la première semaine du mois de ramadhan est toujours marquée par une hausse. Est-ce c'est normal ? Je dirai que non. Mais hélas, le marché est infesté de revendeurs et de commerçants de circonstance. Ici dans ce marché, il y a pour tout et en tout trois agriculteurs qui sont venus écouler leurs marchandises chez les mandataires. Le reste, ce sont des revendeurs qui ont acheté la marchandise en deuxième ou troisième main. Ils viennent la revendre avec un prix excessif», résume ce grossiste.