Chef division marketing de la SAA à propos de l'assurance «rapatriement de corps et frais d'obsèques» L'assurance «rapatriement de corps et frais d'obsèques», lancé par la société algérienne des assurances (SAA), depuis le 1er juillet, a pour objet de garantir le transfert des dépouilles mortelles vers le lieu d'inhumation choisi en Algérie. Le chef division marketing au niveau de la SAA, Abdelmalek Benlaribi revient, dans cet entretien sur ce nouveau produit, le coût réel du rapatriement d'une dépouille, le prix proposé par la SAA… La SAA a lancé un produit d'assurance de rapatriement de corps des algériens résidant à l'étranger dès le premier juillet 2009. A-t-il connu le succès attendu ? Pour le début de l'opération, il faut comprendre qu'il s'agit d'un produit qui s'adresse à nos résidents à l'étranger. C'est une première en Algérie en par conséquence, on ne doit pas s'attendre à un volume de souscriptions très important. L'opération a effectivement démarré depuis le mois de juillet 2009, mais pour ce genre de produit, il faut comprendre qu'il y a lieu de veiller à sa préparation convenable au lancement. Mais le produit reste toujours méconnu de Algériens ? Nous avons essayé de nous baser sur deux moyens de communication essentiels tels que le Site Web, étant donné que c'est le vecteur le plus utilisé dans ce genre d'opérations et la distribution des prospectus à travers nos services consulaires installés à travers le monde. Il y a des pays où cette opération se développe tandis que dans d'autres, le produit n'a pas vraiment connu un succès et donc il faut tabler sur l'année 2010 pour voir le niveau de souscriptions augmenter. Avec la mise en œuvre du code de communication que nous sommes en train d'étoffer, je pense que ce niveau va certainement s'accélérer d'autant plus que nous misons sur les médias lourds. Nous sommes actuellement en contact avec la télévision pour la réalisation d'un spot publicitaire allant dans ce sens. Combien coûtent le rapatriement d'un corps et les frais des obsèques ? Le prix que nous proposons est pratiquement imbattable. Proposer un produit d'assurance de ce type à hauteur de 2 500 DA (quelque 25 Euros) est très attrayant non seulement par rapport à son prix mais surtout par rapport aux différentes difficultés rencontrées par nos résidents implantés un peu partout à travers le monde qui ont souvent l'envie d'être rapatriés, après leurs décès vers leur pays natal. Pour ces raisons je pense que le produit va connaître un engouement très intéressant. Quant au coût réel de l'opération de rapatriement il est autour de 3000 euros selon nos estimations. C'est vraiment coûteux mais dans le domaine des assurances on joue sur la mutualité du risque. On essaie de faire adhérer le plus grand nombre pour que souscripteur contribue symboliquement permettant à ceux qui sont touchés par le sort d'être rapatriés dans les meilleures conditions possibles. C'est vrai que comparativement au coût réel, il y a de quoi s'étonner, mais l'avantage de notre compagnie se situe au niveau de notre réseau de distribution à travers tout le pays. Nous avons plus de 450 agences qui offrent un volume de souscription très développé par rapport à une autre compagnie d'assurance. La règle fondamentale dans le domaine des assurances c'est la mutualisation des risques. Plus vous réussirez à faire adhérer un nombre important d'assurés et mieux vous pourrez accorder des réductions tarifaires. Peut-on connaître le nombre de clients cinq mois après le lancement du produit ? (Après un moment d'hésitation) Il faut dire la vérité, pour le moment le produit n'a pas connu le succès attendu. Lancer un produit pareil à la veille du mois du jeûne n'est pas évident. La SAA a accepté de jouer le jeu. Pour le moment on a enregistré pas moins de 300 contrats, et nous estimons que c'est une performance acceptable pour une nouvelle offre. Je crois que les spécialistes du marketing diront que tout produit doit connaître un certain nombre de phases pour connaître son « assurité » réelle. C'est vrai nous avons une communauté à l'étranger très importante, c'est vrai que nous avons également remarqué un attachement certain de beaucoup de nos concitoyens qui souhaiteraient être inhumés dans leurs pays d'origine. Je suis persuadé que ce produit va faire son chemin à partir de l'année prochaine. Pour bénéficier de ce produit, quelle est la procédure à suivre ? C'est très simple. La SAA a signé une convention avec une filiale du Groupe français Macif, spécialisée dans ce genre d'opération. Il suffit simplement de téléphoner à notre assisteur pour que la procédure de prise en charge soit déclenchée dans l'accomplissement des formalités administratives de décès, du traitement post-mortem et la toilette rituelle, de la mise en bière et du transport de la dépouille jusqu'au lieu d'inhumation. Sur ce plan là, il n'y a vraiment aucun problème, notre assisteur a une très grande expérience au niveau international. Cette assurance peut être souscrite soit individuellement en Algérie, soit collectivement par des associations d'émigrés algériens dans le cadre de conventions à conclure avec la S.A.A. Doit-on comprendre que la Macif représente la SAA à l'étranger ? Tout à fait, la Macif est notre partenaire. A travers ce produit et ce genre d'association, on peut dire que la SAA est rentrée dans l'international Oui. C'est une façon d'accéder au marché international. Ce produit sert également la stratégie de la société une fois la crédibilité au niveau international établie. Les gens ne vont pas à la SAA pour uniquement acheter des contrats d'assurance pour le rapatriement, ils vont avoir la résonance. L'assurance automobile est un produit phare au niveau de la SAA, nos cadres vont proposer systématiquement nos produits en fonction de leurs activités. C'est ainsi que la compagnie est en train de réaliser des performances. D'ici la fin de l'année 2009 nous comptons réaliser un chiffre d'affaire qui dépasserait 10 milliards de dinars. Nous comptons aller à une politique de diversification de nos produits. Ce n'est pas uniquement le rapatriement des corps que nous avons proposé mais nous avons également lancé le produit «service +» pour l'assistance au véhicule et le nombre des contrats des souscrits se compte par milliers.
