En dépit de leurs défaites enregistrées lors des primaires portant renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, des candidats, élus de différentes formations politiques, font faux bond et se démarquent de leurs lignes partisanes dans le seul objectif de rester dans la course au Sénat. Les trois partis regroupés dans l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) sont les formations ayant connu un nombre important de leurs élus, portés candidats libres aux sénatoriales du 29 décembre prochain. A ceux-ci s'ajoutent, à un degré moindre, le FNA et le RCD. Le FLN qui a préféré garder le silence, a manifesté ouvertement son rejet à de pareilles pratiques allant jusqu'à la menace de leurs instigateurs. Un appel à la raison, ressenti plus comme une mise en garde, est lancé pour la circonstance par le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, qui présidait la réunion du Conseil national, tenue ces deux derniers à Zéralda. Contacté, Said Bouhadja, porte-parole du FLN, a reconnu, en effet, que « des élections primaires organisées au niveau des Mouhafadas, se sont déroulées, dans certaines régions, dans une atmosphère électrique ». Sans citer de régions, il indique toutefois que « quelques candidats ont rejeté les résultats des primaires et comptent se porter candidats libres au renouvellement partiel du Conseil de la nation ». M. Bouhadja ajoute à cet effet que des actions, initiées par la direction du parti s'entreprennent ces jours-ci en vue de convaincre les concernés à renoncer à leur démarche, « en procédant au retrait de leurs candidatures pour le maintien de la force mais surtout de l'unification des rangs FLN », a-t-il dit. Faute de quoi, « le règlement intérieur sera appliqué à la lettre dans de pareilles circonstances », insiste ce cadre qui rappelle les mises en garde émises à ce propos par le SG du parti. Le RND a vécu le même climat de concurrence mais « bien avant les primaires tenues le 13 novembre dernier », souligne Miloud Chorfi, porte-parole du parti. Celui-ci indique que « tout a été préparé à l'avance pour la réussite des primaires. Nous avons tout prévu et le problème de quelques candidats du parti qui voulaient se postuler à titre indépendant a été réglé ». M.Chorfi reconnaît qu' « il est vrai que le poste de sénateur est le plus convoité et, par conséquent, c'est tout à fait normal de constater ce changement de position parmi quelques élus. De toute façon, cela a été prévu au niveau du RND et des mesures ont été prises dans ce sens pour éviter tout malentendu ». Pour le MSP, plusieurs anciens cadres du Mouvement se sont présentés de manière indépendante aux prochaines sénatoriales. Ce fait s'explique, indique un responsable du parti, par la saignée qu'enregistre le parti depuis quelques mois. Pour ce qui est du FNA, le chargé à l'information, Mohamed Tine, souligne en bref que le sort des élus FNA qui se sont présentés candidats libres sera examiné au cours de la prochaine réunion de la commission de discipline du parti.