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Suspense
Le chat et les pigeons (34e partie)
Publié dans Info Soir le 17 - 03 - 2010

Résumé de la 33e partie n O'Connor convainc Mrs Sutcliffe de fouiller ses bagages. Bob aurait pu y cacher quelque chose pour le mettre en sécurité…
II déployait tout le charme que le colonel Pikeaway tenait pour l'un de ses atouts.
— Bon, céda Mrs Sutcliffe. J'imagine.., si vous m'affirmez que... si c'est vraiment important, veux-je dire...
— II se peut que ce soit d'une importance extrême, renchérit O'Connor.
Il lui sourit :
— Eh bien, mais... allons... Pourquoi ne commencerions-nous pas tout de suite ?
Trois quarts d'heure plus tard, Jennifer remontait. Elle regarda autour d'elle, avec un haut-le-corps :
— Maman, mais qu'est-ce que vous avez bien pu fabriquer ?
— Nous avons défait les bagages, répliqua sèchement Mrs Sutcliffe. Et maintenant nous les refaisons. Je te présente Mr O'Connor. Ma fille Jennifer.
— Mais pourquoi les défaire et les refaire ?
— Ne me pose pas la question ! aboya Mrs Sutcliffe. On semble croire que ton oncle Bob avait mis quelque chose dans les valises pour que je le rapporte en Angleterre. Il ne t'avait rien donné à toi, Jennifer ?
— Si oncle Bob m'avait donné quelque chose à rapporter ? Non ! Vous avez déballé aussi mes affaires ?
— Nous avons tout déballé ! lança gaiement O'Connor. Nous n'avons rien trouvé. Et puis, maintenant nous remballons tout. Je pense que vous devriez boire du thé ou ce que vous voudrez, Mrs Sutcliffe. Que puis-je vous commander ? Une fine à l'eau peut-être ?
Il se dirigea vers le téléphone.
— J'ai eu un thé formidable, raconta Jennifer. Du pain, du beurre, des sandwiches, du cake, et puis le maître d'hôtel m'a apporté d'autres sandwiches parce que je lui avais demandé si c'était possible et il a dit que ça l'était. C'était merveilleux.
O'Connor commanda du thé, puis il acheva de remballer les affaires de Mrs Sutcliffe avec un soin et une dextérité qui forcèrent, malgré elle, son admiration.
— Votre mère semble vous avoir admirablement enseigné l'art des valises, reconnut-elle.
— Oh ! j'ai toutes sortes de talents de société, sourit O'Connor.
Sa mère était morte depuis longtemps, et son habileté en matière de bagages avait été acquise exclusivement au service du colonel Pikeaway.
— Il y a un dernier point, Mrs Sutcliffe. J'aimerais que vous fassiez preuve de la plus grande prudence.
— De la plus grande prudence ? Comment l'entendez-vous ?
— Eh bien, répondit évasivement O'Connor, les révolutions sont des affaires complexes. II y a toujours des tas de ramifications. Vous séjournerez longtemps à Londres ?
— Nous repartons demain pour la campagne. Mon mari nous y conduira en voiture.
— Alors, c'est parfait, mais... ne prenez pas de risques. S'il se passe quoi que ce soit d'anormal, appelez immédiatement le 999.
— Oh ! s'exclama Jennifer, enchantée. Le 999. J'en ai toujours rêvé.
— Ne sois pas sotte, Jennifer ! lui intima sa mère. (à suivre...)


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