Le Mondial-2010 ne marque pas seulement pour l'Allemagne l'émergence d'une nouvelle et talentueuse génération: c'est aussi le premier tournoi où sa sélection reflète la diversité de sa société, avec 11 joueurs sur 23 nés hors d'Allemagne ou d'origine étrangère. A 21 ans, Mesut Özil a déjà beaucoup de responsabilités: il est le plus jeune meneur de jeu de l'histoire de la Nationalmannschaft, il doit faire oublier le forfait de la star Michael Ballack et il est le symbole d'une Allemagne "multi-kulti", ou multi-culturelle, transformée depuis les années 1960 par divers courants migratoires. Il aura fallu attendre 2010 pour qu'un joueur d'origine turque devienne, à l'exception notable de Mehmet Scholl dans les années 1990, titulaire indiscutable en équipe d'Allemagne. Un comble lorsqu'on sait que la communauté turque, installée essentiellement dans l'ancien bassin industriel de la Ruhr et à Berlin, est la plus importante d'Allemagne avec 2,5 millions de personnes d'origine ou de nationalité turque. La faute à la Fédération allemande qui se faisait "piquer" les talents par leur pays d'origine. La faute surtout au style de jeu pratiqué par l'Allemagne, réputée jusqu'à peu pour sa puissance physique et sa rigueur défensive. Le Jabulani, «le pire ballon» que Capello ait jamais vu l Le sélectionneur de l'Angleterre, Fabio Capello, a relancé hier soir la polémique sur le Jalubani, expliquant que ce ballon, créé pour le Mondial-2010, était "le pire" qu'il ait "jamais vu". "C'est le pire ballon que j'aie jamais vu dans ma vie. C'est terrible pour les joueurs. C'est terrible pour les gardiens, car c'est impossible de suivre la trajectoire", a déclaré l'Italien sur la BBC. "Sur les transversales, c'est vraiment difficile d'anticiper où le ballon va aller. Mais le gros problème, c'est qu'il est parfois impossible à contrôler", a affirmé Capello. Avant-hier mardi, le défenseur anglais Jamie Carragher avait jugé que ce ballon "avantageait" l'Allemagne parce qu'il était utilisé depuis plusieurs mois en Bundesliga. L'attaquant Wayne Rooney reconnaît qu'il peut être "un cauchemar" pour les gardiens et peut représenter "un avantage" pour les attaquants. Le Mexique s'entraîne dans le froid l Le Mexique s'est entraîné, en partie à huis clos, hier en fin de journée par une température glaciale de moins 1 degré Celsius, sur le terrain givré, enveloppé d'une brume humide, du stade Peter Mokaba de Polokwane, où aura lieu aujourd'hui, jeudi, le match contre la France. La délégation mexicaine était arrivée dans cette ville, située à une altitude de 1310 m, vers 13h00 locale (11h00 GMT), en provenance de Johannesburg par un vol d'une durée d'une heure sur un avion charter de la compagnie Sudafrica Air, précédant de cinq minutes la sélection française arrivant elle de Knysna. L'entraînement a commencé par 30 minutes d'échauffement, puis le sélectionneur Javier Aguirre a supervisé des séances de penalties, de corners et de coups de pied arrêtés. En conférence de presse, Aguirre, qui n'a pas voulu révéler la composition de son équipe, a confirmé qu'il continuerait à s'appuyer sur un 3-4-3 offensif et que la Tri "resterait fidèle à son style de jeu agressif". "Notre but est de jouer chez l'adversaire, d'essayer de le mettre en danger, de marquer des buts", a-t-il ajouté. Les maillots australiens ne trouvent plus preneur ! l Les affaires florissaient dans les magasins de sport australiens la semaine dernière, mais la lourde défaite de l'Australie contre l'Allemagne, dimanche (4-0), a eu un effet saisissant: désormais, les piles de maillots des Socceroos ne trouvent plus preneur. "Avant le match contre l'Allemagne, on en vendait 100 par jour", raconte Chris Villatora, vendeur dans une boutique de Sydney. "Mais maintenant ils n'ont plus trop la cote. On a des centaines d'articles disponibles, et il faudrait qu'on écoule rapidement, au cas où l'Australie ne passe pas le premier tour", explique-t-il. Bizarrement, les maillots allemands ont plus de succès ! Dans une enseigne voisine, certains articles étaient déjà en solde. Et les vendeurs comptaient désormais plus sur la vague de froid hivernal qui touchait la région pour écouler leur stock d'écharpes. En 2006 en Allemagne, l'Australie avait surpris tout le monde en se hissant jusqu'en 8e de finale, où elle n'avait cédé que sur un penalty de dernière minute contre l'Italie, future championne. La Corée du Nord a trouvé ses supporteurs sur place l La Corée du Nord n'a pas eu les moyens d'envoyer un contingent de supporteurs au Mondial-2010 de football et les quelques dizaines de fans qui agitent son drapeau sont des travailleurs expatriés recrutés sur place, assure aujourd'hui, jeudi, un journal en ligne sud-coréen. Avant-hier, mardi, à l'Ellis Park de Johannesburg, ils étaient une cinquantaine tout de rouge vêtus pour assister à la défaite honorable de la Corée du Nord face au Brésil (1-2), et assuraient faire partie d'un groupe de 300 supporteurs arrivés spécialement de Pyongyang. Mais selon Daily NK, un journal en ligne basé à Séoul et géré par des Nord-Coréens passés au Sud, le régime stalinien a dû en fait se contenter de mobiliser des travailleurs déjà expatriés sur des chantiers de construction en Afrique pour saluer le premier Mondial du pays depuis 1966. Déjà confrontée à de graves difficultés économiques, la Corée du Nord a vu sa situation empirer avec les sanctions imposées par les Nations-Unis depuis. «Bien s'habiller, une douche chaude en rentrant et suivre à la lettre les conseils de maman». -Hansi Flick, sélectionneur adjoint de l'équipe d'Allemagne, sur les mesures pour lutter contre la vague de froid. «J'ai dit à Takeshi Okada : «Si tu t'en sors dans ce groupe, ils vont t'ériger une statue en plein milieu de Tokyo. Il le mériterait». -Arsène Wenger, qui a entraîné une équipe de 1re division japonaise. «Avec ma voix, même quand le stade est silencieux, j'ai du mal à me faire entendre de mes joueurs. Elles appartiennent au folklore sud-africain, elles ajoutent une ambiance festive». -Sven-Goran Eriksson. «Hier (lundi) soir, une heure avant le match (Italie-Paraguay), ils étaient peut-être 10 000 et ils faisaient autant de bruit que 60 000. Peut-être ont-ils des haut-parleurs qui diffusent ce bruit de fond». -Marcello Lippi à propos du bruit des vuvuzelas. l Serpents. Deux serpents, dont un de plus de 2 m, se sont glissés dans les studios d'Al-Jazeera en face du Soccer City de Johannesburg. "Nous les Arabes, on n'a pas peur des serpents, ceux-là ne sont pas venimeux", a expliqué tout sourire le technicien qui les a capturés. l Rap. Le milieu défensif allemand Sami Khedira est en charge de l'animation musicale du vestiaire. Avant le match contre l'Australie, il a fait écouter à ses coéquipiers un morceau de rap composé spécialement pour eux par Bushido, un sulfureux chanteur allemand, intitulé "Torche dans le vent". l Tac au tac. En conférence de presse, Philippe Senderos a répondu en français à la 1re question, en allemand à la 2e, en espagnol à la 3e, en italien à la 4e et en anglais à la 5e. Avant de recommencer... Le défenseur suisse d'origine espagnole joue en Angleterre (il vient de signer à Fulham en provenance d'Arsenal), après un intermède au Milan AC. l Médaille. Le grand absent de la sélection paraguayenne, Salvador Cabanas, a déjà sa médaille. Le Congrès du pays sud-américain a rendu hommage au buteur de l'équipe guarani, pour ses "talents exceptionnels" de joueur et pour son courage après sa blessure par balle à la tête en janvier dans un bar de Mexico. l De 1 à 11. Les onze titulaires de l'équipe du Brésil contre la Corée du Nord portaient des numéros de 1 à 11, ce qui devient très rare. Goût de Dunga pour la tradition ou plus sûrement symbole de son jeu organisé, discipliné et structuré. l Australasie. A défaut de pouvoir se réjouir des résultats de sa sélection battue 4-0 par l'Allemagne, l'Australie a élargi son territoire pour considérer la prestation honorable de la Nouvelle-Zélande comme un peu la sienne : "Australasie 1 - Slovaquie 1 : les Kiwis gagnent un point", claironnait ainsi la Une du Sydney Morning Herald.
