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Suspense
Le chat et les pigeons (152e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 08 - 2010

Résumé de la 151e partie n A présent, Hercule Poirot veut se consacrer aux deux meurtres de Meadowbank...
«La raquette susdite appartenait non pas à Mrs Sutcliffe, mais à la fille de celle-ci, Jennifer. Quelqu'un qui connaissait précisément la cachette s'en fut, un soir, au pavillon des sports, non sans avoir préalablement pris une empreinte de la serrure et fait fabriquer un double de la clef. A cette heure-là, tout le monde aurait dû être au lit et dormir sagement. Mais il n'en alla pas ainsi. De la fenêtre de sa chambre, miss Springer aperçut la lumière d'une lampe torche dans le pavillon et sortit pour savoir de quoi il s'agissait. C'était une jeune femme de robuste constitution, qui ne doutait pas de sa capacité à affronter n'importe quelle situation. La personne était sans doute en train d'examiner les raquettes pour trouver ce qu'elle cherchait. Découverte et reconnue par miss Springer, elle n'hésita pas... Elle savait tuer, et elle abattit miss Springer. Mais, ensuite, il lui fallait réagir vite. On avait entendu le coup de feu, et des gens arrivaient. L'assassin devait, à tout prix, quitter le pavillon sans être vu. La raquette devrait donc demeurer où elle était pendant un moment encore...
Au cours des jours suivants, on essaya une autre méthode. Une femme étrange, dotée d'un faux accent américain, accosta Jennifer à l'improviste, alors qu'elle revenait des courts de tennis, pour lui débiter une histoire plausible de tante ou de marraine qui l'aurait chargée de lui apporter une raquette neuve. Sans se méfier, Jennifer goba cette fable et accepta avec plaisir la nouvelle raquette de grand prix qu'apportait l'inconnue en échange de la vieille qu'elle tenait à la main. Mais un fait imprévu, ignoré de la femme à l'accent américain, était intervenu. Peu auparavant, il avait pris fantaisie à Jennifer Sutcliffe et à Julia Upjohn d'échanger leurs raquettes, si bien que ce que cette femme emporta, ce fut, en fait, la vieille raquette de Julia Upjohn, bien que l'étiquette d'identification portât le nom de Jennifer.
«Nous abordons maintenant le deuxième drame. Pour une raison inconnue, mais que l'on peut, sans doute, supposer liée au prétendu enlèvement de Shaista qui avait eu lieu ce jour-même, miss Vansittart prit une lampe de poche et s'en fut au pavillon des sports après que tout le monde fut allé au lit. Quelqu'un qui l'avait suivie lui a brisé la nuque avec une matraque ou un sac de sable alors qu'elle examinait le placard de Shaista. Une fois encore, on découvrit le crime presque tout de suite. Miss Chadwick avait vu de la lumière dans le pavillon et y était accourue.
«A nouveau, la police s'en vint investir le pavillon des sports, empêchant ainsi l'assassin de poursuivre ses recherches parmi les raquettes. Mais sur ces entrefaites, Julia Upjohn, qui est une enfant intelligente, avait réfléchi à fond jusqu'à aboutir à la conclusion logique que la raquette qu'elle possédait, et qui avait, à l'origine, appartenu à Jennifer, présentait une importance qu'elle ne mesurait certes pas mais qui n'en était pas moins évidente. (à suivre...)


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