Résumé de la 141e partie n Alors que Petiot demeure introuvable, on retrouve sa femme. Elle dit qu'elle ignore tout des activités criminelles de son époux. Maurice, le frère cadet de Petiot, est à son tour interrogé : il s'est bien rendu à Paris et a revu son frère avant son arrestation. — Et les valises que tu as envoyées à Auxerre ? — je les ai juste envoyées là où mon frère m'a dit de les envoyer ! — vous n'étiez pas au courant de leur contenu ? — Non ! — Et où sont les valises à présent ? — chez des amis de Marcel ! Il donne l'adresse des Neuhausen, chez lesquels il a déposé effectivement les quarante-sept valises qu'il a fait déménager de la rue Le Sueur. La police les récupère et interroge les Neuhausen. Elles contiennent des objets divers, ayant sans doute appartenu aux victimes de Petiot. — vous les avez touchées ? demandent les policiers. — J'ai juste pris quelques pièces de lingerie, dit Mme Neuhausen. Et comme pour se disculper, elle ajoute. — Vous savez, avec la guerre, nous autres femmes avons été privées de ces petites choses de luxe... Les «petites choses de luxe» s'avéreront plus tard avoir fait partie des vêtements emportés par Paulette la Chinoise, qui croyait se rendre, avec son compagnon, en Argentine, envoyés par les soins du docteur Petiot. De Paris, on incite la police à retrouver Petiot. L'ordre vient des plus hautes autorités d'occupation. Alors qu'on le recherche à Auxerre, Petiot est à Paris. Et il n'est pas très loin des lieux qu'il hante habituellement puisqu'il s'est caché chez des amis, dans un appartement du faubourg à Saint-Denis. «Les nazis ont démantelé mon réseau, explique-t-il, et ils me recherchent. Ils veulent les noms des résistants !» On se méfie un peu de lui. — vous savez, je suis passé par les centres de tortures de la Gestapo ! Il montre les traces de ce passage : de profondes cicatrices. — ils ont tout fait pour me faire parler, mais j'ai résisté ! — on risque de vous arrêtez encore ! — même si je suis de nouveau arrêté, même si l'on me torture, je ne vendrai jamais la mèche ! Et il ajoute fièrement : — N'ai-je pas résisté aux tortionnaires de la Gestapo et des collabos français ? Ils peuvent me tuer, je ne dirai rien ! Il s'est laissé pousser la barbe et il ne sort que la nuit. Petiot sait que la guerre est sur le point de se terminer et il cherche une issue pour s'en sortir. Cependant, la Résistance, qui sent la libération proche, intensifie ses activités. En prévision de la grande bataille qui suivra l'arrivée des alliés, elle recrute à tour de bras, appelant les jeunes et les moins jeunes à la rejoindre pour former l'Armée de libération de Paris. (à suivre...)