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Mme Akila Guerrouche* à InfoSoir
«Le statut est en bonne voie»
Publié dans Info Soir le 21 - 09 - 2010

InfoSoir : Un statut pour la profession est en cours d'élaboration... Qu'en est-il ?
Mme Akila Guerrouche : La situation des sages-femmes a été étudiée et prise en compte malgré tous les mouvements ministériels constatés depuis le lancement de ce projet de statut. Récemment, le 6 juillet, lors d'une réunion avec le nouveau ministre de la Santé, le Dr Djamel Ould Abbès, les inquiétudes des sages-femmes quant au devenir de notre statut ont été dissipées.
Ce projet de statut a pourtant été lancé il y a deux ans par le biais de l'UGTA. Comment expliquez-vous le retard accusé dans sa promulgation ?
Nous assistons à une véritable refonte qui concerne tout le cursus de formation de la sage-femme, censé être universitaire depuis la nuit des temps. Dans les années 80, malheureusement, ce métier a été totalement déprécié jusqu'à voir la corporation orientée vers le corps paramédical. Le retard accusé dans l'élaboration d'un statut propre à la sage-femme est principalement lié à cette refonte, où l'assise universitaire est primordiale. D'ailleurs, le ministre de la Santé n'a pas perdu de temps et a déjà commencé les contacts avec le département de l'Enseignement supérieur, en vue de la préparation et la présentation du dossier au président de la République lors de l'audition prochaine.
Deux points principaux sont contenus dans ce statut. Parlez-nous-en davantage...
En matière de formation des sages-femmes nous avons exigé une première année de tronc commun, puis l'affectation des étudiantes vers des écoles spécialisées pour sages-femmes, où elles pourront se spécialiser en obstétrique, maternité, contraception, éducation sanitaire. Une sage-femme ne traite pas des patients mais a pour rôle de recevoir des parturientes... c'est le statut social dont elle jouit qui la favorise dans la société médicale.
Second point : l'évolution de carrière. Chez nous, une fois diplômée, la sage-femme exerce son métier sans évoluer. Elle a beau travailler et acquérir de l'expérience, elle n'a pas de plan de carrière. Cette opportunité de la révision des statuts nous a permis de faire une proposition d'évolution de carrière très efficace pour la société et pour les sages-femmes, qui ont la volonté de faire des études, qui ne veulent pas s'arrêter en tant que sages-femmes. Il s'agit entre autres de faire des études pour se spécialiser et accéder à des grades par voie de concours dont celui d'échographiste, périnatalogie...
Pensez-vous que l'école de sages-femmes sera effective à la rentrée universitaire prochaine ?
Au vu de l'évolution des choses, cette formation sera établie d'ici à la rentrée. Je m'appuie essentiellement sur la Fédération nationale des travailleurs de la santé, affiliée à l'Ugta.
Comment expliquez-vous le fait que 50% des sages-femmes dans notre pays soient poursuivies en justice ?
La réforme de la justice, en cours d'exécution, concerne entre autres la sage-femme, qui fait partie du corps médical et qu'il faut donc responsabiliser. Le code pénal de 2006 responsabilise la sage-femme pour tous ses actes. Donc, elle a été reconnue par la justice comme médicale par rapport à toutes ces tâches. Entre-temps, il y a eu ce retard dans le statut de la sage-femme qui définit les tâches de cette dernière en l'absence de spécialistes. Elle est formée mais elle n'est pas responsable de ses actes car elle n'agit que pour sauver une personne en danger. L'OMS la définit comme le seul corps autonome de ses actes. Là où elle se trouve, là où elle est formée, dans n'importe quel pays que ce soit, elle est responsable et couverte par ses actes d'urgence. Mais en Algérie, elle n'est même pas couverte par l'employeur, censé lui-même se porter garant de cette employée, tel que instruit par la Fonction publique. Donc, la sage-femme en tant que prestataire de soins et urgentiste, se retrouve en face de la justice, alors que les médicaux sont couverts par l'employeur. Aussi la sage-femme ne connaît pas son référentiel métier et encore moins les directeurs.
Et qu'en est-il de l'exercice de ce métier dans le secteur privé ?
Pour l'heure, la clinique privée exploite les sages-femmes. C'est une manipulation par rapport au cahier des charges. Les responsables des cliniques privées finissent par surmédicaliser l'accouchement, qui, en premier lieu, doit s'effectuer par les voies naturelles.
Ils ont ainsi recours de façon jugée excessive à la césarienne, alors que cet acte chirurgical n'est pas nécessaire. Les sages-femmes exerçant dans le privé se trouvent alors en quelque sorte exploitées. Et même les prestations qu'on donne à la sage-femme sont minimes en comparaison au paramédical qui travaille avec elle dans la même clinique. C'est très grave !


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