Résumé de la 4e partie n Les voisins de Maurelon se plaignent des aboiements des hovawarts... Et c'est ainsi que Sabin reçoit des lettres recommandées de la part du bourgmestre. On lui demande des explications. Or, tout en reconnaissant la nuisance causée par ses dix-huit hovawarts, Sabin en rejette la faute sur le voisinage : — Ce sont les gamins qui viennent près de chez moi pour exciter mes hovawarts. Ils font éclater des pétards. Et quand ils passent devant chez moi, ils aiment bien courir avec un bâton qui frappe tous les rayons de ma grille. Du coup, mes chiens se déchaînent. C'est normal ! Cette lutte de voisinage est usante pour les nerfs. Maintenant qu'il possède dix-huit hovawarts, Sabin est pris d'une angoisse : «Et si l'on m'oblige à me séparer de mes bêtes ? Qu'est-ce qu'elles vont devenir ? Elles vont finir à la Société protectrice des animaux. Elles aussi seront orphelines. On sait ce que ça veut dire : si personne n'en veut, elles finiront euthanasiées. Ça, jamais !» Sabin sort sa carabine 22 long rifle et son revolver. Hortense n'ose pas demander pourquoi. Si encore Siméon montrait de l'intérêt pour l'élevage paternel ! Mais non, Siméon est un jour mordu par un animal particulièrement nerveux. Le coup de dents de trop qui fait basculer la vie de quatre personnes sans histoires. Siméon, du haut de ses vingt ans, explose : — Y en a marre de ces chiens ! S'ils veulent me bouffer, c'est le comble. Pas question pour moi de m'intéresser à ces clébards ! Sabin espérait pourtant que Siméon allait suivre une filière professionnelle pour pouvoir développer l'élevage, devenir un vrai technicien. Mais Siméon annonce : — Moi, ce qui me plaît c'est le travail du cuir. Il y a un stage de formation pour devenir maroquinier. Sabin sombre alors dans une dépression profonde. Le voilà obligé de quitter son emploi. Le médecin lui prescrit un antidépresseur puissant. Désormais, son horizon se limite au 201, rue des Flaugettes, à Hortense et à ses vingt-quatre hovawarts, car ceux-ci, entre deux aboiements infernaux, se reproduisent allègrement. C'est vers cette époque que Siméon fait la connaissance de Christelle Frazier, une jeune et jolie secrétaire qui n'est pas trop incommodée par les aboiements. On parle mariage. Dans la vie rétrécie des Maurelon, les visites de Christelle deviennent le seul contact avec le monde extérieur si hostile. Sabin ne dort plus, il maigrit à vue d'œil : en quelques semaines il perd vingt kilos... Une nouvelle convocation du bourgmestre aboutit à une mise en demeure en règle : — Monsieur Maurelon, où sont votre permis de construire votre chenil et votre permis d'exercer la profession d'éleveur de chiens ? — Ils sont chez mon avocat. Je vous les ferai parvenir dans deux jours. Mensonge désespéré. Ni l'un ni l'autre document n'existent. C'est pourquoi un soir, après le dîner, une nouvelle dispute oppose Siméon et son père. Le fils dit à sa fiancée : — Habille-toi, nous partons ! En ce qui me concerne, c'est définitif. Sabin sait ce qu'il doit faire. Il attrape sa carabine. Christelle est la première à recevoir une balle dans la nuque. Siméon, puis Hortense suivent. Enfin Sabin se donne la mort. Les hovawarts seront expédiés à la Société protectrice des animaux…