Résumé de la 1re partie n Le vacher, en allant vendre ses poissons au village, rencontre une ogresse qui lui mange non seulement ses poissons, mais aussi sa vache qui les transportait... Le garçon s'était caché dans des buissons et retenait sa respiration, mais l'ogresse l'aperçut. Il s'enfuit de nouveau, mais il avait beau courir le plus vite possible, l'ogresse gagnait du terrain et l'appelait de sa terrible voix : «Hé, hé, attends-moi !» Le jeune homme aperçut une maison et s'y précipita ; il alla se cacher dans le grenier. L'ogresse entra dans la maison, et regardant autour d'elle, s'écria : «Ça alors ! Je suis revenue à la maison !», et alla s'asseoir au coin du feu. Le jeune homme caché dans le grenier, en entendant ces mots, se mit à trembler de peur. Il était chez l'ogresse ! Celle-ci, qui avait dévoré tous les poissons et la vache, regrettait bien de ne pas avoir pu manger le jeune homme aussi, et dit à voix haute : «Hum, est-ce que je dors tout de suite, ou est-ce que je fais griller des galettes de riz ?» Le jeune homme, d'une toute petite voix dit : «Des galettes de riz, des galettes.» L'ogresse, entendant ce murmure, dit : «Ah, le dieu du feu veut des galettes de riz.» Elle mit des galettes à griller sur le feu et attendit qu'elles soient prêtes, mais elle s'endormit. La bonne odeur des galettes montait jusqu'au grenier, et le jeune homme avait très faim. Voyant que l'ogresse s´était endormie, il piqua les galettes avec un long bâton qui se trouvait dans le grenier, les remonta et commença à les manger. L'ogresse se réveilla en entendant les craquements produits par les galettes croustillantes que le garçon mangeait. Elle s'écria : «Qui mange mes galettes ? Ce sont des souris, c'est sûr... et j'ai tellement peur des souris ! Vite, vite, il faut que je me cache !» «Si je me cache dans le chaudron qui est en fonte, la souris ne pourra pas le grignoter et je serai à l'abri.» L'ogresse entra donc dans le chaudron, et tira le couvercle par-dessus. Le garçon descendit silencieusement du grenier, et posa une grosse et lourde pierre sur le couvercle du chaudron sous lequel il alluma ensuite le feu. A l'intérieur du chaudron, il commençait à faire une chaleur insupportable, et l'ogresse, n'y tenant plus, repoussa le couvercle en poussant un hurlement. A ce moment, de sa grande bouche fendue jusqu'aux oreilles jaillirent les poissons et la vache qu'elle avait avalés tout crus. L'ogresse, brûlée sur tout le corps et affolée, s'enfuit en courant. Le jeune homme ramassa alors les morues séchées, les chargea sur le dos de la vache, et en chantant reprit son chemin à travers les montagnes, pour aller au village vendre ses poissons.