Résumé de la 78e partie n En passant, depuis Strasbourg, un coup de téléphone à sa femme, Tetzner se fait prendre. Il avoue, sans trop résister, son identité. A Leipzig, le chef de police, von Kriegern interroge Tetzner. L'homme va répondre à toutes les questions qui lui seront posées. — ainsi, vous avouez être un escroc ? Tetzner baisse la tête. — le mot escroc vous fait honte ? Il ne répond pas. En revanche, quand on lui demande de raconter comment il a conçu d'escroquer les compagnies d'assurances, il déclare : «C'est en septembre 1929 que j'ai conçu le projet d'escroquer une compagnie d'assurances. C'était pour moi, le seul moyen de m'en sortir ! J'ai pensé à chercher un cadavre, le mettre dans ma voiture et l'incendier. On aurait cru que c'était moi et la compagnie aurait été contrainte de payer !» A propos de son mariage, il dit. — Je me suis marié en 1927. J'ai toujours essayé de faire fortune. J'ai d'abord acheté un café, pensant réussir dans ce genre de commerce. Mais hélas, l'affaire s'est vite avérée mauvaise et, au bout de quelque temps, j'ai dû la vendre à perte. C'est alors que j'ai décidé de m'installer à Leipzig avec ma femme. Nous n'avons pas tardé à dépenser l'argent du café de sorte que nous nous sommes retrouvés sans rien. — Vous avez alors décidé de verser dans le crime ! L'homme ne dit rien. Kriegern continue l'interrogatoire. — Vous avez donc décidé de passer à l'action. Vous avez essayé d'attenter à la vie d'un jeune apprenti serrurier… — Oui, reconnaît Tetzner, mais cela a échoué. Il a réussi à m'échapper, en fuyant dans un bois. Je n'ai pas cherché à le poursuivre. — Vous avez donc prémédité le meurtre ! Nouveau silence de Tetzner. L'interrogatoire continue. — Vous avez prévu une deuxième tentative… Et celle-ci a été la bonne. Mais dites-moi ce que vous avez prévu avec votre femme. — Je ne voulais pas qu'elle soit avec moi dans le coup. Je lui ai dit que si je réussissais dans mon entreprise, j'allais lui envoyer un télégramme où je décrirai de façon précise les vêtements que porterait le cadavre. Ainsi, au cas où on l'interrogerait, elle les décrirait, ce qui permettrait de m'identifier ! — Une fois encore, vous avez tout prémédité… Qu'avez-vous ensuite prévu, après le meurtre ? — Je devais me rendre à l'étranger pour me mettre en sécurité. Ma femme, elle, devait faire les démarches nécessaires pour toucher les primes d'assurances. Je l'appellerais de temps à autre pour savoir où en était l'affaire. Une fois l'argent en poche, je lui dirais où je me trouvais pour qu'elle me rejoigne. Il s'arrête un moment pour ajouter, amer : — Cela aurait dû marcher si je n'avais pas fait téléphoné… Vous vous trompez, dit le policier, nous sommes arrivés à la conclusion, grâce au travail de la médecine légale, que le corps retrouvé dans votre voiture n'était pas le vôtre ! (A suivre...)