Pour les psychanalystes, le vampirisme est le résultat de comportements pathologiques, généralement des traumatismes subis dans l'enfance ou à la puberté. Le psychiatre américain, Richard Noll, qui a inventé le concept du syndrome de Renfield, par référence à un personnage du roman de Bram Stocker, Dracula, écrit dans son ouvrage, Vampires, Werewolves & Demons publié en 1992 dans Psychiatric Literature. «Si l'on en croit la légende du vampire, ce n'est vraiment qu'après que la victime du vampire s'est nourrie pour la première fois, qu'elle a goûté le sang pour la première fois, que cet individu passe de l'autre côté et devient vampire. Ils sont ensuite et pour toujours à la merci de cette folle soif de sang que cette expérience fait naître. Ce passage de l'autre côté, cet effondrement du tabou culturel interdisant de boire du sang, est ce qui marque le début de la maladie du vampirisme, dans la légende aussi bien qu'en réalité. C'est la raison pour laquelle le phénomène moderne appelé ‘'vampirisme clinique'' est peut-être plus compréhensible en termes de théorie primitive d'une maladie causée par la violation d'un tabou (voire l'introduction de ce livre). L'excitation ressentie en réalisant un acte interdit ne fait que renforcer le comportement et augmenter le plaisir qui sera répété et répété encore. Herschel Prins (1984), une autorité britannique en ce qui concerne le vampirisme clinique dont les recherches ont permis de définir le syndrome, note que, dans la littérature psychiatrique, le mot ‘'vampirisme'' a été utilisé pour couvrir un large spectre de phénomènes.»