Résumé de la 77e partie n Julius Rosenberg est arrêté, le 16 juillet 1950, pour espionnage, puis relâché. Sa femme, mise également en cause, est laissée en liberté. Le FBI a besoin de nouveaux témoignages pour établir définitivement la culpabilité de Rosenberg. David Greenglass a dit tout ce qu'il avait à dire, on se retourne vers Harry Gold. Celui-ci a avoué être un espion et il a dénoncé Julius Rosenberg qui lui a demandé de lui livrer les secrets de la bombe atomique. — Vous n'avez qu'à dire que vous lui avez livré des documents… Vous obtiendrez d'autres circonstances atténuantes ! Mais Gold a beau être un espion et dénoncer ses complices, il ne mange pas de ce pain-là. — Je n'ai livré aucun document à Julius Rosenberg ! — Il a été établi que Rosenberg est un espion… Un communiste notoire et un espion des Russes ! — Peut-être, mais moi, je ne lui ai rien livré ! — Vous ne nous facilitez pas la tâche ! — Je ne peux avouer ce que je n'ai pas fait ! Le FBI se retourne alors vers l'autre espion, Morton Sobell, mis en cause par Harry Gold. il est à Mexico. Il est au courant de ce qui est arrivé à ses amis, il s'abstient de rentrer au pays. Comme il n'y avait pas, à l'époque, de convention d'extradition entre le Mexique et les Etats-Unis, les autorités américaines ne pouvaient espérer le récupérer par les voies légales. Qu'à cela ne tienne ! un commando du FBI se rend secrètement à Mexico, enlève l'homme et le fait entrer aux Etats-Unis. Il est longuement interrogé, mais il refuse d'avouer ce qu'on veut lui faire avouer. — Vous avez communiqué des informations secrètes aux Rosenberg ! — C'est faux ! — David Greenglass dit que vous leur avez fait un plan détaillé du détonateur de la bombe atomique et que lui a rédigé une note explicative. — C'est archi-faux ! Greenglass est un menteur, il dit n'importe quoi pour sauver sa peau ! — Tout le monde sait que vous êtes un savant… — C'est vrai, mais ma spécialité ce sont les radars, pas la bombe atomique ! Le savant n'en dira pas plus. Il n'y aura donc pas de témoignages supplémentaires contre Julius Rosenberg. En dépit de cela, il est de nouveau arrêté, le 17 juillet 1950, cette fois-ci, pour ne plus être relâché ; la charge d'espionnage ayant été retenue contre lui. Ethel, elle, sera arrêtée moins d'un mois plus tard, le 11 août. L'affaire Rosenberg commence. Le couple est enfermé à la prison de Sing-Sing, dans des cellules séparées. David Greenglass, bien qu'il ait avoué être un espion à la solde de l'URSS, ne sera pas poursuivi, du moins pas pour le moment. Pour la justice américaine, en effet, il est l'homme qui a permis de débusquer les Rosenberg, qui ont transmis aux Russes le secret de la bombe atomique. S'il est appelé au tribunal, c'est seulement à titre de témoin et s'il est jugé, plus tard, il n'écoperait que d'une peine légère… Ce qui ne sera pas le cas de sa sœur et de son beau-frère… «Des espions, dit-on, qui doivent être châtiés !» (A suivre...)