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L?épopée barbaresque en Méditerranée
Publié dans Info Soir le 08 - 04 - 2004

Personnage L?une des figures qui, par sa grande notoriété, a marqué l?histoire d?une manière indélébile et est aussitôt passée de la réalité au mythe, c?est Baba Aroudj qu?on appela Barberousse, à cause de la couleur de sa barbe.
Outre ce surnom qui est resté collé à toute la famille d?ailleurs, il était également surnommé «bras d?argent», parce que lors de l?expédition de Béjaïa, il avait eu le bras arraché et un barbier lui avait fixé «sur le moignon un bras d?acier terminé par une main d?argent» qui, brandie au soleil, luisait et freinait les ardeurs de ses adversaires.
Autour de ce personnage, fort et colossal, imposant et charismatique que ni la force ni la ruse ne pouvaient vaincre, la légende s?est créée. Ce sont «ces captifs, qui échappaient miraculeusement à leur sort, allaient, par leurs récits affolés, colporter dans toute la chrétienté la peur de l?invincible Barberousse».
Aroudj, d?une cruauté sans limite, inspirait la peur. Ce glorieux et redoutable corsaire a fait frémir «les chrétiens jusque dans les ports» à tel point que ces derniers se précipitaient à «invoquer leur cortège de saints à la seule vue de sa flottille», et a fait retentir son nom dans toute la chrétienté et étendre sa renommée dans toute la Méditerranée. Tous le craignaient parce que tous le voyaient comme un démon, une incarnation du diable, un monstre aux multiples têtes hideuses. Tous le redoutaient et appréhendaient sa vengeance, terrible et impitoyable.
Ce qui avait amplifié le mythe de Baba Aroudj, ce sont bien les convictions du corsaire et le regard qu?il portait sur sa personne. Il pensait être choisi et désigné par Allah et investi d?une mission divine. Il se croyait l?instrument de Dieu, le soldat de la foi.
Il se recommandait à Dieu ; et en le priant, il pensait que Dieu l?assistait dans ses épreuves ; et lorsqu?il réussissait dans ses différentes entreprises, il croyait que Dieu avait répondu à ses prières. Et «l?enchaînement de ses succès confirma Aroudj dans la certitude qu?il était réellement un élu de Dieu».
Mais son invulnérabilité avait également contribué à l?extension et à la fioriture de son image. Barberousse l?invincible. Il l?était, effectivement. Car à plusieurs reprises, il échappa à la mort. Et lorsque le monde le croyait mort, Aroudj faisait par miracle résurrection et «son échec militaire n?existait plus, comparé à sa victoire sur la mort». Il se trouve, cependant, que sa folie et son arrogance avaient précipité sa perte. Elles l?avaient trahi. Il trouva la mort lorsqu?il voulut «enserrer Oran dans sa poigne d?argent». Toutefois, le mythe de Barberousse continua à hanter l?esprit des chrétiens et à faire jalouser les rivaux.
Kheïreddine, son frère, perpétua l?image de Aroudj ; d?ailleurs, il teignit sa barbe au henné. Il s?employa à lui ressembler. Par la force et la terreur, il imposa, comme son prédécesseur, sa volonté et son humeur. Aroudj était «une fois de plus ressuscité et décidé à faire périr ses ennemis».
Le mythe de Barberousse se veut dynamique et dans lequel il y a une corrélation intime entre le véridique et l?invraisemblable.
C?est à partir d?un fait authentique que s?est érigée l?image de Aroudj et de Kheïreddine, maîtres des mers et rois d?Algérie. Tous deux illustrent d?une manière éclatante l?épopée barbaresque en Méditerranée, au XVIe siècle.
Et leur parcours exceptionnel suscite une autre lecture de l?Histoire et donne un autre regard sur leur personnage.


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