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Histoires vraies
Les enfants de Liverpool (3e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 12 - 2011

Résumé de la 2e partie - On retrouve James mort. On diffuse les photos des suspects. Des personnes téléphonent et deux noms reviennent fréquemment...
En fait, il ne s'agit, pour les policiers, que d'une confirmation, car deux suspects ont déjà été appréhendés. Leur arrestation s'est faite très discrètement, presque secrètement, pour éviter les émeutes. Ils se nomment John V. et Robert T., et ils ont bien dix ans tous les deux !
Ils habitent le quartier de Walton, à cinquante mètres de l'endroit où a été découvert le corps. Ils sont issus du milieu le plus défavorisé. Les parents de John sont tous deux chômeurs et sont restés longtemps séparés. Robert vit avec sa mère, chômeuse et alcoolique, en compagnie de six autres frères, âgés de dix-huit ans à huit mois. Il y a longtemps que son père est parti. Ses frères les plus jeunes sont de pères de passage, les trois plus âgés ont fait de la prison pour divers délits.
Ils sont suivis l'un et l'autre par les services sociaux de Liverpool et passent le plus clair de leur temps à faire l'école buissonnière et à voler. S'ils sont amis inséparables, ils ne se ressemblent pas. John a un curieux comportement à l'école : il veut à tout prix se faire remarquer. Il se cogne la tête contre les murs, arrache les cahiers des autres, se taillade les bras avec des ciseaux, se colle des morceaux de papier sur le visage et fait, dit son maître, «n'importe quoi pour qu'on s'intéresse à lui». Robert, lui, est déjà un petit voyou. Il est à la fois violent et cruel. On l'a vu arracher des têtes de pigeons vivants et attacher un chat sur la voie ferrée pour qu'il se fasse écraser. Il a, en outre, abandonné un de ses petits frères près d'un canal, non loin de l'endroit où a été retrouvé le corps de James, «histoire de s'amuser»...
Tandis que l'Angleterre apprend leur arrestation avec une horreur grandissante, les interrogatoires commencent dans la plus grande douceur. Les policiers ont reçu des instructions précises : faire comme s'ils interrogeaient leurs propres enfants, essayer d'oublier ce qui s'est passé. Dissimulant leur nausée, ils posent leurs questions avec patience, s'efforçant de mettre en confiance, de rassurer. John et Robert ont droit à de longues périodes de repos. Ils sont interrogés en présence de leur famille, de représentants légaux et sociaux.
On a choisi de les entendre séparément, dans deux commissariats différents, afin qu'ils ne puissent s'influencer mutuellement. Jusqu'au dernier moment, les enquêteurs espèrent sans doute secrètement qu'ils se sont trompés, que ce ne sont pas eux qui ont fait cela, qu'ils n'en ont été que les témoins...
Et pourtant, si, ce sont eux et eux seuls ! Ils passent exactement les mêmes aveux, concordant au détail près. Non seulement ils sont bien les tortionnaires et meurtriers de James, mais ils ont agi avec préméditation. C'étaient bien eux qu'avait vus l'autre cliente. Ils n'étaient venus au supermarché que pour enlever un enfant. De surcroît, leur attitude est proprement terrifiante. Ils s'expriment avec calme, détachement, ne manifestant ni l'un ni l'autre le moindre remords. Pendant les périodes de détente qu'on leur accorde, ils jouent avec des jeux vidéo ou dessinent. Aucun d'eux, diront les policiers, n'a pleuré à aucun moment...
Lundi 22 février 1993. La procédure criminelle suit son cours. Conformément à la loi anglaise et à la différence de ce qui se passe chez nous, ce n'est pas un juge d'instruction qui décide de l'inculpation, mais un tribunal de mise en accusation. Si sa réponse est positive, ensuite aura lieu le procès proprement dit. (A suivre...)


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