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Un jeudi mémorable dans la localité
Baraki : émeutes et vandalisme
Publié dans Info Soir le 07 - 01 - 2012

Baraki a été jeudi le théâtre d'un mouvement de protestation d'une rare violence. Même si les protestataires parlent de revendications «légitimes», les conséquences sont néfastes pour les habitants de cette localité. Beaucoup de dégâts sont occasionnés et des citoyens parlent de «manipulation».
Il s'agit probablement de la plus longue journée passée par les citoyens de la commune de Baraki qui se sont enfermés chez eux devant une jeunesse en furie. Au niveau du lieu dit Saliba et sur le boulevard menant au siège de la wilaya déléguée situé au centre-ville, lieu des affrontements entre les brigades antiémeutes et les protestataires déchaînés, des pneus sont brûlés, des barricades sont érigées, des pierres et des cocktails Molotov sont jetés dans tous les sens. Des édifices publics heureusement bien protégés par les services de l'ordre, sont également attaqués par des protestataires déchaînés.
Des luminaires qui éclairent le boulevard, sont saccagés. Les odeurs de brûlé envahissent même les demeures environnantes. Approcher ces jeunes protestataires qui ne font confiance à personne, n'est pas une mince affaire. Tenir un calepin, un dictaphone ou un Olympus peut être dangereux ici. Etre photographe de presse, c'est passer pour être un «indicateur» pour ces émeutiers déchaînés qui revendiquent pour la plupart «du travail, une réelle prise en charge des problèmes de la jeunesse avec une priorité dans le relogement des familles nécessiteuses», nous dit un émeutier cagoulé.
La révolte a débuté dans la matinée de jeudi à Saliba avec une légère accalmie en milieu de journée pour laisser place dans la soirée à une recrudescence de la violence qui a atteint le centre-ville de cette commune. Rien n'est épargné, même pas les commerces dont les propriétaires étaient obligés de s'enfermer à l'intérieur de leurs boutiques.
Si certains citoyens trouvent en ces démonstrations de force, un motif valable pour se faire entendre des autorités, d'autres condamnent ces actes qu'ils assimilent à de la barbarie. «Nous avons depuis longtemps et depuis toujours mis en garde nos responsables locaux quant à une prise en charge de nos problèmes, surtout en matière de relogement.
Ils ont préféré faire la sourde oreille à nos revendications, aujourd'hui qu'ils assument leurs responsabilités», nous dit un groupe d'émeutiers au moment où d'autres faisaient le guet. L'un d'eux, sous l'effet de barbituriques, portant un sabre, tout en nous accusant de travailler pour les «flics», promet de couper la tête à toute personne qui viendrait se mettre sur son passage. «Tu es le déchet de la flicaille, si tu oses traîner quelqu'un dans ton sillage, je te coupe la tête. En revanche, les services de sécurité et le maire nous les attendons», nous dit-il. Au milieu de cette situation explosive, c'est un citoyen désolé qui nous dit que «la situation a atteint ce stade de violence à cause de certains manipulateurs qui préparent déjà les prochaines élections», tout en reconnaissant la légitimité des revendications des émeutiers.
«Ces manipulateurs profitant de la légitimité des revendications citoyennes et de la détresse d'une jeunesse en déperdition, ont poussé très loin le bouchon pour mettre à feu notre ville.
Ces personnes ainsi que les responsables locaux qui ont tourné le dos aux véritables problèmes de la ville et de ses citoyens, doivent rendre des comptes», conclut-il. Dans la journée d'hier, vendredi, nous avons tenté sans succès de joindre le P/APC de la commune et le wali délégué de Baraki.
Qui est responsable des dérapages ?
« Les émeutes au niveau de la ville de Baraki, ce n'est pas nouveau. Ils sont provoqués par des contrebandiers et des trafiquants de drogue qui utilisent ce stratagème pour occuper les services de sécurité et faire passer en toute quiétude leurs marchandises. Si la police veut faire un bon travail, c'est vers cette catégorie de gens qu'elle doit axer ses investigations. Ils sont d'ailleurs très connus dans notre localité et le subterfuge ne date pas d'aujourd'hui», nous disent des citoyens accostés au niveau du centre-ville. Une argumentation à laquelle nous avons également eu droit le lendemain auprès de plusieurs citoyens. «Ce n'est pas une question de logements, puisque dernièrement, un important quota a été distribué aux citoyens de notre commune. Il s'agit d'un diabolique subterfuge utilisé par des groupes maffieux qui sèment la suspicions au sein de notre jeunesse pour des desseins bassement politiques et mercantiles», nous disent aussi plusieurs citoyens à la sortie de la ville. L'absence des responsables locaux durant cette journée d'émeutes et de protestations soulève également des soupçons au sein de la population. «Personne n'est venu aux nouvelles. Ni les élus locaux ni les responsables de la wilaya déléguée qui ont brillé par leur absence alors que la ville était à feu. Ils sont responsables de la situation qui prévaut actuellement au niveau de notre commune et ils doivent rendre des comptes à l'administration centrale et à la population», disent certains citoyens accostés au niveau de la Kasma des moudjahidine de Baraki. Entre les déclarations des uns et des autres, il y a certainement des vérités qu'il faudrait mettre à nu dans l'intérêt de la ville de Baraki et sa stabilité, qui fait souvent face à des actes de vandalisme.


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