Les hospitalo-universitaires ont entamé, aujourd'hui, une autre grève de deux jours car aucune de leurs revendications n'a été satisfaite. Les architectes veulent, eux aussi, faire entendre leurs voix et exigent plus de considération de la part des pouvoirs publics. Le PNC d'Air Algérie a, quant à lui, déposé un préavis de grève lundi, avant d'entamer son mouvement de protestation le 31 janvier. Les journalistes de la radio et de la télévision, qui ont tenu un sit-in hier, ont rejeté la nouvelle grille des salaires de référence proposée par la tutelle. Et la liste est ouverte… Le Syndicat national des médecins chercheurs hospitalo-universitaires, qui a entamé une série de grèves cycliques, est revenu à la charge en appelant à une grève de deux jours à partir d'aujourd'hui. «Une énième grève encore pour exposer nos revendications concernant les conditions de travail, la question de la pénurie de médicaments, l'état des amphithéâtres au niveau des centres hospitalo-universitaires et des facultés, mais aussi le régime indemnitaire qui n'est toujours pas réglé. Pendant ces deux jours de grève, les services d'urgence sont assurés le plus normalement du monde. Concernant l'enseignement supérieur, ce sont tous les examens de graduation et post-graduation qui seront bloqués», a déclaré, ce matin, le secrétaire général du syndicat sur les ondes de la Chaîne III. Au début de l'année, les hospitalo-universitaires avaient entamé une grève de trois jours qui a mobilisé 80% des professeurs et des maîtres assistants des différents CHU du pays. «Les médecins du mouvement n'exclut pas le recours à une grève encore plus longue, voire à une grève illimitée», selon le SG du syndicat. Outre les hospitalo-universitaires, les architectes sont, eux aussi, sortis de leur silence pour revendiquer leurs droits et demander «plus de considération de la part des pouvoirs publics». Une conférence devrait être animée aujourd'hui pour étaler leurs revendications. Le personnel navigant d'Air Algérie, qui avait observé une grève qui a duré quatre jours, clouant au sol les avions de la compagnie en pleine période estivale, a menacé d'entamer un nouveau mouvement de grève. «On déposera un préavis de grève lundi (hier, Ndlr). Huit jours après, et donc le 31 janvier, on entamera une grève illimitée», a indiqué, dimanche, le porte-parole du syndicat, Yassine Hamamouche. Le syndicat dénonce «la non-application du protocole d'accord salarial négocié pendant cinq mois, le maintien du non-respect du régime de travail par les programmes, la situation de non-gestion de notre direction fonctionnelle et l'arbitraire dans ses décisions». La direction de la compagnie est, pour sa part, prête à respecter ses engagements vis-à-vis de son personnel navigant commercial (PNC) et de l'ensemble des travailleurs et de satisfaire leurs revendications. Enfin, les journalistes de la radio et de la télévision ont tenu, hier, un sit-in pour exprimer leur «rejet catégorique» de la nouvelle grille de salaires de référence proposée par la tutelle. Les journalistes demandent que la valeur du point indiciaire soit fixée rapidement, rejetant «catégoriquement» la proposition de «40 DA» avancée par le ministère de la Communication et exigeant de la relever à «71 DA» comme il est demandé, selon eux, dans la plateforme de revendications remise à la tutelle début décembre 2011 au nom des sections syndicales des journalistes de la télévision, de la radio et de l'agence Algérie presse service (APS).