Mémoire - Le parcours du dirigeant syndical intègre et incorruptible a été, une fois de plus, évoqué ce matin sur l'esplanade de l'Ugta. Quinze années après son assassinat sur l'esplanade de la centrale Ugta, plus d'un millier de syndicalistes et de travailleurs se sont rencontrés ce matin sur l'esplanade baptisée du nom de cet ancien instituteur venu de Constantine. C'est aussi en présence du secrétaire général de l'Ugta Abdelmadjid Sidi Saïd, le ministre du Travail Tayeb Louh, la famille du martyr Benhamouda et les représentants de plusieurs partis politiques. Quinze ans après son assassinat, le 28 janvier 1997 par les terroristes, la fameuse phrase prononcée le 22 mars 1993 par le charismatique Benhamouda qui, au plus fort des horreurs terroristes, s'adressait à une foule nombreuse de manifestants «L'Algérie qui avait refusé la France ne pouvait accepter l'Iran», résonne encore dans les milieux des travailleurs venus de l'ensemble du pays. Cet homme, que les syndicalistes, à l'exemple de ceux de la zone industrielle de Rouiba considèrent comme un leader syndicaliste hors pair, nationaliste et meneur d'hommes. «L'organisation syndicale commémore aujourd'hui, la disparition d'un homme qui s'est sacrifié pour l'Algérie», nous dit Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l'Union locale de l'Ugta de Rouiba. Pour Arezki Azmedroub, secrétaire général de l'union locale d'Alger centre, «aujourd'hui c'est le souvenir d'un homme qui a sacrifié sa vie pour l'Algérie. Sa fameuse phrase du 22 mars 1997, est une preuve intangible, de l'amour d'un homme pour son pays». M. Djelloul Djoudi, chargé de la communication du Parti de Louisa Hanoune. «Si on doit parler de Benhamouda, il faut dire d'abord que c'est un grand homme qui a donné sa vie pour son pays. Il n'avait jamais accepté les ingérences d'où qu'elles viennent», dit-il. Devant les représentants de l'ensemble de l'ensemble des fédérations affiliées à la doyenne des organisations syndicales, se sont relayés simultanément, le secrétaire général de l'Ugta, le ministre du travail et le fils aîné d'Abdelhak Benhamouda pour retracer l'itinéraire et le génie de celui qui a mobilisé des milliers de travailleurs. «Par ses discours et mots d'ordre à l'encontre de l'arrogance affichée par les fossoyeurs de l'Algérie». Les orateurs ne manqueront pas aussi de parler de la «pureté de ses convictions en faveur d'une Algérie débarrassée de tous les archaïsmes». Ce rassemblement s'est clôturé par des dépôts de plusieurs gerbes de fleurs. Une occasion qui a permis aussi aux proches du défunt Abdelhak Benhamouda de se rappeler «l'exploit réussi lors de la grève du mois de mai 1991 qui a ridiculisé les fossoyeurs de l'Algérie», nous disent aussi certains compagnons du défunt Abdelhak Benhamouda.