Le chiffre est tombé, assommant, inquiétant. Plus de 46 milliards de dollars. C'est le coût des importations pour l'année 2011, dont 10 milliards ont été consacrés rien qu'à l'alimentation et la moitié, soit presque 5 milliards, aux véhicules. A ce rythme, nous allons épuiser en emplettes les réserves pétrolières malgré l'optimisme affiché de certains qui prédisent encore de longues années de recettes et une augmentation du prix du baril notamment avec la crise annoncée entre l'Europe et l'Iran. Mais faut-il pour autant compter sur les conjonctures externes et s'accrocher à une problématique configuration énergétique mondiale qui contribuerait à créer une nouvelle crise des ressources énergétiques ? Ce serait faire montre d'une grande imprévoyance et continuer à ne pas prendre d'initiatives salutaires afin de mettre l'économie nationale à l'abri des perturbations et des crises qui secouent la planète. Ne faut-il pas compter sur les potentialités endogènes, c'est-à-dire engager une véritable politique de développement qui soit porteuse à moyen et long terme afin de contrecarrer cette dépendance qui risque d'être fatale pour le pays ? Apparemment, la fameuse Loi de finances complémentaire (LFC), destinée à limiter les importations en instituant le fameux Crédoc, a échoué. Parce que les importations n'ont pas diminué et parce que la loi même a été remisée en ce qui concerne les médicaments, ce qui n'exclut pas qu'elle soit abrogée dans les prochains mois pour libérer des pans entiers de l'économie étouffés faute de matières premières. D'ailleurs les partis en lice aux dernières législatives, n'ont parlé que de transparence, de quotas, de surveillance… Alors qu'aucun d'entre eux n'a clairement préconisé un programme économique qui ambitionne de libérer le pays de cette insoutenable dépendance. Qu'est-ce qui prouve que leurs discours n'ont pas été importés ? Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.