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Cinéma : «Zabana !» en avant-première ce soir
Hymne au premier martyr guillotiné
Publié dans Info Soir le 23 - 08 - 2012

Parcours - L'Histoire retiendra que, par deux fois, la guillotine n'a pas fonctionné...
Réalisé par Saïd Ould Khelifa, ce film rend un hommage au premier Algérien, militant pour la cause nationale, guillotiné le 19 juin 1956.
Dans ce film, fort en émotion, le réalisateur revient sur le parcours et le procès du militant. Le film s'ouvre d'emblée sur l'attaque contre le bureau de poste d'Oran menée, en 1949, par un groupe d'indépendantistes algériens, dont Ahmed Zabana. De là, les événements s'enchaînent. En effet, Ahmed Zabana, l'une des premières personnes à avoir joué un rôle déterminant dans la préparation du déclenchement de la Guerre de Libération, monte au maquis et y mène une lutte armée contre le régime colonial.
Plus tard, dans une embuscade, Ahmed Zabana est arrêté. C'était le 8 novembre 1954. Aussitôt, il est emmené à la prison Barberousse. Il fera la connaissance de nombreux autres révolutionnaires tels Mohammed Boussouf ou encore Ali Zaâmoum.
Ahmed Zabana est condamné par un tribunal militaire à l'issue d'un procès expéditif. Ses avocats ont cependant tenté d'obtenir un procès équitable et devant une juridiction civile. En vain.
Le long métrage tourne autour du procès d'Ahmed Zabana et du regard porté par l'administration coloniale sur les indépendantistes algériens qu'elle qualifiait, d'ailleurs, de «terroristes», alors même qu'ils menaient le même combat que les résistants français au nazisme, tel que le montre le film. Le 15 février 1956, le gouvernement vote l'usage de la guillotine contre les nationalistes algériens, condamnés à la peine capitale. François Mitterrand, à l'époque ministre de la Justice, approuve la sentence. Et c'est le 19 juin 1956 qu'Ahmed Zabana, trente ans, est exécuté à l'aube à Alger. L'histoire retient que la guillotine n'a pas marché par deux fois avant que la machine infernale ne fasse sa sinistre œuvre, à la troisième tentative. Et la légende commence. Le film s'arrête net ici. Six mois après, éclate la Bataille d'Alger. Devant l'incident de la guillotine, l'avocat de Zabana criera à «la Grâce divine !». Notons que pour les besoins du film, la production a reconstitué la prison de Barberousse où se déroule une grande partie du film sur la base d'archives. Le film mêle aussi des images d'archives ou encore des coupures de presse.
Notons également que ce film, produit par Laïth Média, en collaboration avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel s'inscrit dans le cadre des productions cinématographiques et audiovisuelles prévues respectivement par les ministères de la Culture et des Moudjahidine en vue de célébrer le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. ‘Zabana !' s'avère un film réussi sur le plan de la rigueur historique, de la reconstitution des conditions d'époque et de l'interprétation – celle-ci est juste et retentissante. Et même s'il y a absence de dialogue, c'est-à-dire si le film est silencieux, c'est un choix, c'est pour montrer et dégager toute la charge émotionnelle qu'il renferme. «Un film, sans émotion n'est pas un film», dira le réalisateur.
Le film participera au Festival international de Toronto (Canada), prévu du 6 au 16 septembre. Le producteur a, par ailleurs, annoncé qu'il était en négociation avec la Télévision nationale pour monter le film en une série télévisée.
- S'exprimant sur le film lors d'un point de presse à l'issue de la projection, le réalisateur Saïd Ould-Khelifa dira : «Un film a une durée limitée, et c'est aussi une question de choix. L'histoire d'Ahmed Zabana se termine le 19 juin 1956. Sa légende, en revanche, a commencé le même jour.» Et de renchérir : «Le film parle de l'histoire d'un homme. Je n'ai pas voulu parler de sa légende. A travers cette histoire, c'est aussi le procès du colonialisme qui, dans ce cas précis, a exécuté un homme de manière illégale. Nous n'avons pas voulu réécrire l'Histoire. D'ailleurs l'écriture de l'Histoire revient aux historiens...» Il a ensuite déclaré : «Le film est plutôt axé sur le caractère humanitaire de Zabana et le sens de la réflexion. Tout est réel et la marge de la fiction est minime.» Et de conclure : «On ne réécrit pas l'Histoire. On l'écrit telle que nous l'avons vécue.» Pour Imad Bencheni alias Zabana, incarner l'étoffe de ce martyr lui a permis outre de comprendre ce qu'est d'être nationaliste, de le sentir dans sa chair en le vivant avec force pendant le tournage et l'accaparer. Quant à Azzedine Mihoubi, l'auteur du scénario, il dira : «Nous sommes conscients, d'avoir choisi une personnalité qui n'a pas un long parcours, mais nous avons voulu nous concentrer non pas sur la personne mais sur le sujet tout en visant à débattre du colonialisme avec ses propres outils.»


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