Onze morts et la disparition d'une fillette. La ville d'El-Bayadh se souvient encore, de ce 1er octobre 2011, date à laquelle des inondations sans précédent avaient semé le chaos. Les images terrifiantes des pertes humaines et des énormes dégâts matériels engendrés par la furie des eaux ce jour-là sont encore vivaces dans la mémoire de la population. Il a suffi de quelques minutes de fortes précipitations excédant les 60 mm, pour que cette petite ville de l'Ouest offre une image de désolation : amas de boue, coupures de courant et blocage des rues. Les habitants alors, assistaient impuissants à l'effondrement, sous l'effet des crues de l'oued Deffa, de plusieurs bâtisses jouxtant cette rivière et autres ouvrages l'enjambant qui assuraient la liaison entre les quartiers de la ville. Jamais de mémoire de vieux citoyens d'El-Bayadh, la région n'a connu d'aussi fortes précipitations. En ce «samedi noir» du 1er octobre 2011, outre les pertes humaines, ce ne sont pas moins de 9 milliards de dinars de dégâts qui ont été enregistrés et qui ont été à l'origine de l'effondrement de plusieurs ouvrages et installations du secteur des travaux publics. Il avait alors été relevé, dans ce cadre, l'effondrement total du pont El-Mahboula, au centre-ville, de deux passages pour piétons, du pont du quartier El-Guerraba, ainsi que d'autres dégâts occasionnés au secteur des ressources en eau, notamment la dégradation des réseaux d'AEP et d'assainissement, et d'autres aménagements extérieurs dans certains quartiers de la ville. Ce n'est qu'à la faveur d'un plan Orsec déclenché pour la prise en charge des sinistrés que les stigmates des inondations et la réhabilitation les infrastructures relevant de différents secteurs d'activités ont pu être effacés. De l'avis des habitants, un simple plan de prévention aurait pu épargner ce lourd préjudice financier, mais surtout toutes ces vies perdues. L. S.