Le Conseil de stabilité financière (FSB) estime à 67 000 milliards de dollars (52 500 milliards d'euros) la taille du shadow banking, soit le système bancaire parallèle qui échappe aux régulateurs financiers, selon leur rapport annuel publié, hier, dimanche. Ce secteur recouvre l'ensemble des entités qui assurent tout ou partie des activités d'une banque sans être soumis aux mêmes contraintes réglementaires. Le FSB estime ainsi la taille des banques de l'ombre à environ 67 000 milliards de dollars en 2011, soit entre 5 000 et 6 000 milliards de plus qu'en 2010 (contre 62 000 milliards en 2007 et 26 000 milliards en 2002) dans 25 pays représentant 90 % des actifs financiers sur le plan mondial. En termes généraux, ce secteur qui représente la moitié des actifs du système bancaire de l'ombre, est d'environ la moitié de la taille des actifs des banques. Selon le FSB, le système bancaire parallèle représentait 25% de l'ensemble des activités d'intermédiation financière en 2011, contre 27% en 2007. Aux Etats-Unis, la part de ce secteur dans les activités d'intermédiation financière est ainsi passée de 44% en 2005 à 35% en 2011. Malgré tout, les Etats-Unis disposent toujours du système bancaire parallèle le plus important au monde, avec 23 000 milliards d'actifs en 2011, suivi de la zone euro (22 000 milliards) et du Royaume-Uni (9 000 milliards).