Mouvement - Profitant de sa victoire logique face au MCA (3-1) et du nul concédé par l'USMH sur son terrain contre l'USMBA (1-1), l'ESS prend seule la tête du classement. La 12e journée, disputée hier et exemptée de la rencontre USMA-MCO, a été sans conteste profitable à l'ES Sétif, qui a appuyé sur le champignon en laissant, pour la première fois, son poursuivant à deux points, en l'occurrence l'USMH. Les Sétifiens jouaient gros face à un adversaire, le MC Alger, qui affiche, lui aussi, ses ambitions de se mêler à la bataille du titre cette saison, mais qui a été trahi par son gardien Fawzi Chaouchi en concédant un but gag. En effet, les Sétifiens ont, dès le début, mis la pression sur les bois gardés par le gardien international, en témoignent les trois corners obtenus en l'espace de cinq minutes. L'Entente sera récompensée à la 13' par un joli but, le troisième, de Djahnit qui a repris instantanément un centre tout en lobant Chaouchi. La joie sétifienne sera de courte durée puisque trois minutes plus tard, Ghazi, d'une frappe à ras de terre, trompe le portier Khedaïria (16'). Puis vint la fatidique 19' où Chaouchi se «troue» complètement sur un ballon très facile permettant à Aoudia de doubler la marque et de couper en même temps les jambes à ses coéquipiers qui venaient à peine de revenir dans le match. A partir de ce but, les Mouloudéens vont perdre leur jeu et laisser libre cours à la domination de l'Entente qui aurait pu marquer à plusieurs reprises. En seconde période, et malgré les changements apportés par Menad, le MCA n'est que l'ombre de lui-même et ne donnait pas l'air d'avoir l'étoffe d'un champion, contrairement aux hommes de Velud qui ont affiché une sérénité et un ascendant qui leur a permis de rajouter un troisième but par Ziti, que les Algérois contesteront pour hors-jeu. Le score en restera là et les Vert et Rouge ont intérêt à revoir leur copie s'ils veulent terminer sur le podium, d'autant que la machine sétifienne a prouvé qu'elle était irrésistible, notamment à la maison où elle n'a perdu aucun point (cinq succès en autant de matchs). Dans le derby de l'Est entre le MCEE et le CSC, qui s'est joué à huis clos, ce sont les locaux qui l'ont emporté à l'arraché sur un but en toute fin de match de Megherbi (89'). Pourtant, les Constantinois avaient bien débuté la partie en dominant les débats dans la perspective de prendre l'avantage dès le départ, mais le Mouloudia a su résister à la tactique prônée par Roger Lemerre et revenir petit à petit dans le match. Et c'est en seconde période que les Eulmis imposèrent leur jeu, alors que les Clubistes optèrent pour des contres, avant qu'ils ne prennent l'avantage et confirment leur bonne santé en cette première phase du championnat comme en témoigne la cinquième place qu'ils occupent, et ce, malgré le changement d'entraîneur (départ de Iaïche et son remplacement par Belhout). Rappelons que vendredi, en matchs avancés, le CRB a réussi à arraché le nul à Batna face au CAB (2-2) et que le CABBA a pris le meilleur sur la JSK (1-0). Cette dernière concède ainsi sa septième défaite depuis le début de l'exercice, sous les yeux de son nouvel entraîneur Nacer Sandjak qui va avoir du pain sur la planche pour redresser la barre d'un club qui, pourtant, avait annoncé jouer le titre cette saison. Du moins, c'est ce qu'avait déclaré son président l'été dernier. La boulette Calamity Chaouchi ! David James, Robert Green, Joe Hart entre autres, ont dû certainement rougir lorsqu'ils ont vu la «performance» du gardien de but algérien, Fawzi Chaouchi, à l'occasion du match livré par son équipe face à l'ESS. Au moment où ses camarades ont réussi à revenir dans le match en arrachant une égalisation qui aurait pu changer la physionomie de la rencontre, le dernier rempart des Vert et Rouge, qui aspire à reconquérir la confiance du sélectionneur national, a été coupable d'une boulette digne des gardiens de but anglais. Il faut dire que Chaouchi n'était pas en possession de tous ses moyens physiques. Blessé au cours de la semaine qui a précédé le match, sa participation face aux Ententistes était très incertaine. D'ailleurs, même l'entraîneur Djamel Menad avait annoncé la veille de la rencontre qu'il n'a pas tranché quant à la titularisation de l'enfant de Bordj Menaïel. Finalement, ce dernier a tenu sa place et a été le principal artisan de la déroute du Mouloudia à Sétif. Sa prestation lui a valu, à juste titre, le qualificatif de «Calamity», comme l'a si bien porté le gardien de but international anglais, David James, réputé pour ses boulettes. L'échec Essefra piégée dans son «Chaudron» Les Harrachis devaient se rattraper de leur défaite concédée la semaine dernière à Béjaïa contre la JSMB en accueillant une formation de l'USMBA plutôt fragile en ce début de saison. Malgré une domination territoriale et quelques occasions ratées, l'USMH se fera surprendre par Slimane à la 35' suite à un corner. Et là aussi, les joueurs d'El-Harrach contesteront ce but pour un hors-jeu et mettront un bon moment pour revenir au score, eux qui sont menés pour la première fois depuis le début de la saison sur leur terrain. A la 56', les poulains de Charef marquent un but par Bounedjah que l'arbitre refuse estimant que le ballon n'avait pas franchi la ligne de but. Ce n'est que partie remise puisque le même Bounedjah parvient à égaliser à dix minutes de la fin en reprenant un centre de Boulakhoua. Une faute sera commise sur ce dernier, à deux minutes de la fin, mais M. Zouaoui ne broncha pas en dépit de la colère des Harrachis qui perdent deux précieux points sur le leader sétifien. Quant à Bel Abbes, avec l'arrivée d'Abdelkader Iaïche, il semble tirer profit de ce nul et s'apprête à aborder son prochain derby contre le WA Tlemcen avec davantage de détermination pour quitter la zone de relégation. Le frein La JSS n'y arrive plus Le dernier match, qui s'est déroulé également sans la présence du public à Béchar, a mis aux prises la JSS à l'ASO qui semble se reprendre après sa victoire lors de la précédente journée face au leader, l'Entente de Sétif, et la venue de Nour Benzekri à la barre technique. quant au match, disons que les débats ont été très animés de part et d'autre, et ce sont les locaux qui trouvent les premiers le chemin des filets par Beldjillali sur coup franc à la 54', alors qu'il avait raté un penalty en première mi-temps suite à une faute sur Tebbal. Quelques minutes plus tard, l'ASO bénéficie d'un penalty à l'issue d'une erreur de Sebihi sur Elinga, ce qui lui a coûté un carton rouge. A l'essai, c'est Messaoud qui ne tremble pas et qui rétablit l'équilibre. Les gars de la Saoura vont se jeter dans la bataille, même en étant à dix, en mettant un poteau de Beldjilali qui driblera le gardien à un quart d'heure de la fin, mais sans trouver le chemin des filets. L'ASO entame son redressement après un début de saison catastrophique, alors que le représentant du Sud marque le pas avant de rendre visite au MCO à Oran la semaine prochaine. Le voyage Béjaïa a montré ses limites Autre formation du haut du tableau à avoir perdu pied en cette douzième journée, c'est la JSM Béjaïa qui a été battue à Tlemcen par le Widad sur le score étriqué de 1 à 0. Face à un adversaire dos au mur et occupant la dernière place du classement, la tâche n'était pas aisée, comme l'a avoué l'entraîneur Alain Michel en fin de partie et qui a reconnu que son équipe ne méritait pas plus qu'un point. Mais il fallait compter avec la volonté des Tlemcéniens qui se sont rués dès le début de la rencontre sur les bois gardés par Si Mohamed Cédric, même si la première action dangereuse était béjaouie par Megatli (8'). En seconde période, les débats se sont plutôt concentrés au milieu du terrain, et ce n'est qu'à la 83' que les choses se sont débloquées côté tlemcénien après une faute sur Benaï dans la surface de réparation. Le penalty est indiscutable et c'est Belgherri qui le transforme victorieusement, offrant ainsi la seconde victoire à son équipe, la première pour l'entraîneur Benyelles et un peu d'espoir pour la suite du championnat. Quant à la JSMB, elle devra oublier sa sortie à l'Ouest, elle qui a mieux réussi à Oran et à Bel Abbes. Le pompier Sendjak attendu demain à Tizi Ouzou C'est demain lundi que le nouvel entraîneur de la JSK, Nasser Sendjak, est attendu à Tizi Ouzou afin de prendre en main les destinés de la barre technique. Une équipe mal en point, qui a besoin de se secouer pour sortir la tête de l'eau. Les Canaris qui ont concédé leur septième défaite, vendredi dernier, face au CABBA et qui occupent la peu reluisante onzième place au classement, doivent vite réagir afin d'éviter de compliquer une situation déjà assez critique. Ce sera sans doute la mission qui sera confiée à l'ex-sélectionneur national, qui devrait émarger pour un contrat de six mois, avant d'entamer juste après son travail et préparer le match de samedi prochain face au leader, l'ESS. Nasser Sendjak semble confiant pour remettre l'équipe sur les rails. Un pari des plus difficiles qui attend le nouveau coach, lui qui ne connaît pas son nouvel effectif et qui a besoin d'un peu de temps pour se faire une idée sur la capacité de chacun de ses joueurs. C'est dire que l'arrivée de Sendjak ne suffit pas. Atteints moralement, les joueurs auront du mal à retrouver la confiance. Cela exige ainsi du nouvel entraîneur une préparation poussée, notamment sur le plan psychologique. Les Canaris qui accueilleront le leader actuel du championnat, n'auront pas le droit à l'erreur.
