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Histoires vraies
Le voyou que voilà (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 14 - 05 - 2013

Résumé de la 3e partie - La grand-mère a mis à la porte Colas et sa petite amie, une Parisienne avec de la peinture sur le visage...
Le 9 juillet au matin, le fils Petit est arrivé comme d'habitude, a sept heures, avec la camionnette de la coopérative. Il a appelé, cogné à la porte de la maison, puis à celle de la grange, mais personne n'a répondu.
Pourtant, il entendait le chien aboyer furieusement à l'intérieur. Alors, il a fait le tour des bâtiments et s'est rendu compte qu'une fenêtre du premier étage n'était pas fermée, les volets forcés, la vitre cassée... Il a prévenu chez lui et, avec son père, ils sont revenus une demi-heure plus tard avec les gendarmes.
Le chien aboyait toujours. Il a fallu forcer la porte d'entrée. Le drame s'était passé dans la cuisine. La grand-mère était allongée par terre, elle tenait encore serré contre elle un pique-feu. Frappée à la nuque avec une bûche, à deux doigts de la mort, elle respirait faiblement.
Devant elle, grondant, les dents terribles du chien continuaient à la défendre. Pourtant l'animal était blessé lui aussi, à coups de couteau, et il traînait une patte cassée.
Dans le couloir, Colas était mort, saigné à la gorge, couvert de morsures au visage, aux bras et aux jambes. Non loin de lui, sa compagne, Juliette, dix-neuf ans. C'est elle qui tenait le couteau. Horriblement mordue au visage, inconsciente, elle n'a pu parler que le lendemain, mais pour mentir. Selon elle, le chien les avait attaqués sans prévenir et ils n'avaient fait que se défendre. Elle mentait, croyant la grand-mère morte de sa blessure.
Mais à soixante-six ans, Marthe Taupin avait encore de la ressource. Après un coma de vingt-quatre heures, les yeux bandés, car le coup porté avait sérieusement atteint le nerf optique, elle a pu raconter :
«Je les ai entendus grimper sur le toit et démolir les volets de la chambre du premier. J'avais dit à Colas que je ne voulais pas de cette fille dans la maison, ni aucun de ses copains, et que, si elle ne partait pas, je préviendrais les gendarmes. Ils sont passés par la fenêtre. J'ai entendu du chahut dans la chambre, le chien grognait depuis un moment. J'ai pris le pique-feu et j'ai attendu qu'ils descendent. Je me doutais qu'ils viendraient dans la cuisine pour manger. Colas est descendu le premier, il m'a insultée, m'a traitée de vieille bique ou je ne sais quoi. J'étais devant la cheminée, le chien devant moi, je le tenais par le collier. La fille est arrivée décoiffée, à peine vêtue, une honte... C'est elle qui a pris le couteau dans le tiroir du buffet. Elle disait à Colas qu'elle allait me mettre au pas et le chien aussi. Quand elle s'est approchée, j'ai lâché Gaston et il a bondi sur elle. Elle s'est mise crier à Colas :
— Tue la vieille, tue-la !
— Si elle n'avait pas crié ça, j'aurais arrêté le chien, mais Colas est devenu fou, il a pris une bûche, il s'est avancé et il m'a dit :
— Arrête-le ! Arrête ton sale chien ou je cogne !
— Après, je ne sais plus. Il m'a frappée, j'ai voulu crier, j'ai appelé mon chien, je crois, j'ai vu tout blanc et plus rien.»
Juliette n'a eu la vie sauve qu'en frappant le chien à coups de couteau et en se réfugiant dans le couloir dont elle a réussi à coincer la porte à demi. Le chien l'avait d'ailleurs abandonnée pour se jeter sur Colas au moment où il attaquait sa maîtresse.
La gendarmerie a dû l'abattre. On ne se priva pas de dire au village que ce chien-là était un tueur en puissance. Mais ce voyou-là, mort sous les crocs de ce tueur-là, qu'était-il, lui, en puissance ?


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