Sauvetage - Ce n'est qu'en fin de soirée que la Marine russe s'inquiète de ne plus recevoir de nouvelles du «Koursk». Elle minimise l'incident et les premiers communiqués de presse mentionnent seulement des «difficultés techniques mineures» du «Koursk». Même le Président russe, Vladimir Poutine, élu président de la Fédération de Russie trois mois auparavant, n'est pas mis au courant du drame qui venait de se produire. Il est alors en vacances. Les médias le montrent 24 heures après l'accident en bras de chemise à l'occasion d'un barbecue avec des amis dans sa villa de la mer Noire. Le navire de sauvetage «Roudnitsky», arrivé sur les lieux du drame le lendemain, vers 8h 40, contient deux petits submersibles d'assistance en grande profondeur l'AS-32 (projet 18392) et le Priz (projet 1855). Cependant, les batteries du premier ont une capacité insuffisante (il est plus probable que ces batteries n'aient pas été suffisamment chargées, le délai de rechargement étant de 14 à 16h et le mauvais temps va empêcher le second d'atteindre l'épave. Lorsqu'il y arrive, quatre jours plus tard, il ne parvient pas à s'y arrimer. D'après le cinéaste français Jean-Michel Carré, qui a travaillé sur cette tragédie, quelques heures à peine après le naufrage, un petit submersible de type AS-15 (projet 1910) et des nageurs d'élite de la marine russe plongent, examinent en secret le «Koursk», puis remontent. La Russie accepte l'aide britannique et norvégienne, mais seulement le 16 août : soit quatre jours après la tragédie. Les navires de sauvetage partis de Norvège arrivent sur le lieu du sinistre le 19 août. Plusieurs tentatives de sauvetage sont alors lancées, à l'aide d'un mini-submersible britannique, le 20 août. En raison de l'inclinaison du sous-marin, le mini-submersible ne peut se fixer sur les issues de secours du «Koursk». Les secours peuvent uniquement constater que le neuvième compartiment du sous-marin, censé servir de compartiment de secours, est complètement inondé. Les chances de trouver des survivants sont donc nulles, et la mission de sauvetage est interrompue. A l'époque de l'accident, les causes sont encore inconnues et trois hypothèses sont évoquées : une explosion de torpille, une collision avec un sous-marin étranger ou l'explosion d'une mine marine de la Seconde Guerre mondiale.