Programme - Pour réduire les facteurs de risque et instaurer un environnement sain, une approche multisectorielle et intersectorielle est mise en place. C'est dans cet objectif que le ministère de la Santé s'attelle à élaborer et mettre en œuvre un programme conformément au plan d'action 2013-2014 du gouvernement. Le séminaire de deux jours inauguré hier à l'hôtel Mercure, par Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé, entre dans ce cadre. Dans son intervention, le Pr Yves Coppieters, chercheur au département d'épidémiologie et de promotion de santé, en Belgique, a rappelé les stratégies mondiales de lutte contre les Maladies non transmissibles (MNT). Il dira que «la promotion de la santé du cœur peut contribuer à réduire les inégalités sociales de santé». Avec les enfants et adolescents, il faut travailler dans les écoles en tenant compte de la promotion d'une alimentation saine et une activité sportive, a-t-il ajouté. Pour ce faire, l'implication des parents est nécessaire. Pour une promotion de santé publique, il faut passer par l'information et agir sur les conditions de vie et la prise en charge des facteurs de risques et la qualité des soins. «La prévention est une action active. Elle concerne tout le monde : communauté médicale, autorités et individus», a-t-il précisé. Relevant que les Algériens mangent de plus en plus mal, des intervenants ont recommandé une taxation des produits alimentaires riches en graisses, en sucre et en sel, l'aménagement de voies piétonnières et la fourniture de repas sains. D'un autre côté, un intervenant dira que pour lutter contre le cancer, il faut adopter les stratégies de prévention : le dépistage. Pour cela, «il faut assurer l'équité pour l'accès aux soins et garantir une qualité de soins, développer les structures de prise en charge». «Les structures de santé existent, mais elles sont mal utilisées. Il y a dysfonctionnement». En marge de ce séminaire, Lekhal Mohamed, représentant du ministère de l'Education nationale, nous dira que huit millions d'élèves sont concernés par ce programme, notamment en matière de lutte contre l'obésité. Car ce programme vise aussi à promouvoir un mode de vie physiquement actif auprès de la population afin qu'elle adapte et maintienne de saines habitudes de vie. Pour ce faire, il faut soutenir les initiatives en matière de saines habitudes de vie destinées spécifiquement aux enfants en développant un large programme d'activité sportive, un moyen de lutte pour faire reculer l'obésité et limiter les facteurs de maladies à risques. A ce titre, et pour permettre une bonne prise en charge de la transition épidémiologique que connaît le pays, un projet de stratégie de lutte intégrée contre les maladies non transmissibles est actuellement en cours d'élaboration en Algérie. Il s'agit du projet intitulé : «Développer un plan stratégique national et multisectoriel visant la réduction des facteurs de risque et de la charge des MNT et ce, dans un souci d'intégration, d'efficience et de durabilité».