Arrestation - Au petit matin du 28 janvier 2010, Jessica Lloyd, 27 ans, disparaît. Les enquêteurs identifient des traces de pneus laissées dans la neige près de la résidence de la jeune femme. Exactement une semaine après sa disparition, la police provinciale de l'Ontario enquête auprès des automobilistes de l'autoroute près de sa maison, dans l'espoir d'identifier le véhicule utilisé. L'opération est un succès, car un officier reconnaît les pneus de la Nissan Pathfinder d'un certain David Williams. David Russel Williams est né le 7 mars 1963 à Bronmsgrove (localité du Worcestershire en Angleterre). Il était colonel au sein de la force aérienne des Forces canadiennes. Qui pouvait se douter que derrière cet uniforme d'officier supérieur de la principale organisation militaire responsable de la défense du Canada, se cachait «le monstre» comme le désignaient certains médias. En fait derrière le colonel se cachait un psychopathe. Un tueur en série et violeur en série. Le 7 février 2010, Williams est arrêté dans l'ouest de Quinte après 10 jours de recherche. Après une interrogation de neuf heures durant laquelle il confesse tous ses crimes, tôt le lendemain matin il amène les enquêteurs à la dépouille de sa victime, à moins de 13 minutes de son lieu de résidence. Le colonel est aussi accusé du meurtre de la caporale Marie-France Comeau, qui avait été retrouvée morte chez elle fin novembre 2009. En plus des accusations d'homicides, Williams est accusé d'effraction de domicile, de séquestration et d'agressions sexuelles sur deux autres femmes près de Tweed, toujours en Ontario. Williams est formellement accusé par la Couronne le 8 février 2010. Les forces canadiennes annoncèrent le même jour qu'un commandant par intérim le remplacerait (Dave Cochrane, désigné 11 jours plus tard), et sa biographie est retirée du site du Ministère de la Défense nationale le lendemain. Quelques heures à peine après l'annonce de l'arrestation de Williams, des services de police à travers le pays ont rouvert des dossiers d'homicides non résolus impliquant des jeunes femmes dans les endroits où Williams avait résidé, dans l'espoir de le relier à ces crimes. Ils auraient agi en fonction d'un témoignage complet de Williams. Une semaine après son arrestation, la police indique avoir identifié une empreinte de sa botte dans l'un de ces homicides. Outre les 4 premiers incidents, l'enquête se porte aussi sur 48 vols de lingerie féminine, remontant à 2006. Une affaire qui restera graver dans les mémoires de toute une population des années durant ... Demain : «Canada : le gendre