Résumé de la 4e partie - Sur recommandation de la «voyante», Hocine entame, avec l'aide de ses deux fils, des fouilles dans son magasin de meubles. Le but est de trouver un sortilège mais la difficulté réside dans la nature et la forme de ce sortilège dont il ignore tout. Le second fils se gratte la tête et s'assied sur un canapé. Il émet un long soupir et s'adresse à son père : — Papa, avec tout le respect que je te dois mais il n'est pas du tout facile de chercher quelque chose dont on n'a pas la moindre idée, ni sur sa forme ni sur sa fonction éventuelle. Hocine, qui a toujours été cartésien, ne voulait pas que ses enfants sachent qu'il a consulté une voyante et que ce qu'ils devaient trouver était quelque chose d'anodin, mais auquel un esprit malfaisant a octroyé des effluves néfastes. Il finit par trouver une réponse qu'il croit à même de le tirer d'affaire. — On va balayer derrière les meubles... Cela fait longtemps qu'on ne l'a pas fait, hein ? — On ne l'a pas fait parce qu'aucun meuble n'a bougé, père, répliqua l'aîné. Généralement, on balaie la place qu'occupait un meuble avant d'être vendu. — Et alors ce n'est pas parce qu'on n'a pas vendu de meubles depuis six mois qu'on va croupir dans la saleté et la poussière ! s'énerve Hocine. Les deux fils regardent leur père avec des yeux intrigués et entreprennent de s'exécuter. Ils déplacent un grand canapé en cuir et au moment où l'un d'eux allait donner un premier coup de balai, le père s'écrie : — Non, balayez délicatement ! Veillez à ne pas trop abîmer ce que vous pourriez trouver. Le fils ainé regarde son frère : — Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? Voilà que maintenant il ne veut pas que nous abîmions les ordures ! Quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. — Tu as raison... J'ai bien peur qu'il perde la raison si, aujourd'hui encore, on ne vend rien. Hocine, qui a vu ses deux fils en train de parler entre eux à basse, réalise qu'il leur doit une bonne explication qu'il se fait un devoir de leur donner. (A suivre...)
