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Le tour de France du crime
Publié dans Info Soir le 21 - 09 - 2013

Résumé de la 1re partie n. Pour interroger Raymond V., soupçonné d'avoir tué Gisèle, le capitaine de gendarmerie a reçu des consignes bien précises : ne pas porter l'uniforme et ne pas prononcer
les mots «sexe» et «meurtre».
Le capitaine de gendarmerie B. prend soin de ne parler ni de sexe ni de meurtre. Il l'interroge comme témoin de la disparition de cette adolescente. Il parle aussi calmement qu'il le peut et soudain, dans la cellule, résonne la petite phrase fatidique : «Il faut que je vous dise : il y a eu un pépin.»
Cette fois, ça y est : Raymond V. va avouer un nouveau meurtre...
Il y a un an et demi que Raymond V. a été arrêté pour meurtre. On était loin de se douter, à l'époque, que ce n'était que le début d'un incroyable feuilleton criminel et judiciaire.
Le 7 janvier 1992, à B., Bas-Rhin, les gendarmes appréhendent un vagabond très grand, portant lunettes, aux allures d'échalas. Il est recherché pour le meurtre, en mai 1989, d'une aide-soignante sur une plage de Bretagne. Un témoin avait fourni de lui une description très précise et, comme il était connu des services de police, il avait été identifié. Encore fallait-il le retrouver...
Raymond V. commence par nier. Il reconnaît sa présence dans les environs au moment du meurtre, mais il prétend avoir un alibi. «Ce jour-là, j'étais hospitalisé. Vous pouvez vérifier.»
Renseignements pris, c'est parfaitement exact, quoique la raison de son admission à l'hôpital soit étrange : une blessure sur laquelle il n'avait pas pu fournir d'explication. Le personnel médical avait pensé alors à une automutilation. Les enquêteurs insistent : il a parfaitement pu quitter l'hôpital en cachette la nuit du crime. Ils savent se montrer patients et leur persévérance est récompensée. Raymond V. leur déclare soudain : «Il y a eu un pépin...» Et il se lance dans des aveux détaillés. C'est bien lui qui a tué la jeune aide-soignante à coups de couteau. Sur les raisons de son acte, il ne peut rien dire. Il affirme avoir cédé à «une pulsion». Et il est vrai que la victime n'a pas été violée. Il s'agit, en apparence, d'un crime gratuit.
Les enquêteurs se penchent alors sur la personnalité de Raymond V. et ils découvrent qu'elle n'est pas ordinaire. Il est né en 1959, dans le bassin minier lorrain. Son père, alcoolique, le maltraite ; sa mère, au contraire, l'entoure de toute sa tendresse, mais elle meurt prématurément d'un cancer. Il reporte alors son affection sur sa jeune sœur, mais quand elle se marie, il part à la dérive. Il boit beaucoup et commence à voyager. Ce sont alors les tours de France qui commencent.
Raymond V. fait, une fois par an, le tour de France, toujours dans le même sens, celui des aiguilles d'une montre. Il n'a pas de villes-étapes privilégiées, mais il parcourt successivement tous les départements périphériques du pays. Comme il n'a pas d'argent, il resquille dans le train ou s'allonge sur la route, simulant un accident pour qu'on le prenne en voiture. Lorsqu'il a terminé son périple, il s'arrête quelque temps chez sa compagne, dans la grande ville de l'Est dont il est originaire.
Tout cela n'est déjà pas commun, mais bientôt, les divers enquêteurs, gendarmes, policiers, juges d'instruction vont découvrir avec effarement que la route de Raymond V. est jonchée de cadavres et que ses tours de France sont des tours de France du crime !
A suivre
Pierre Bellemare


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