Résumé de la 12e partie - Les enquêteurs découvrent des perforations dans les deux autres circuits. Et ces trous se situent tous à proximité du moteur défectueux. Ce qui expliquait la fuite des liquides hydrauliques et l'impossibilité de piloter l'avion... Incroyable mais vrai : un événement a mis hors d'usage les trois circuits hydrauliques en même temps. Mais les enquêteurs doivent encore prouver que c'est bien la panne du moteur 2 qui en est la cause. Ils analysent donc les perforations avec un microscope électronique. Ils découvrent des traces infimes de titane. Ce métal est utilisé pour fabriquer certaines pièces vitales des avions car il est résistant et très léger. Sur le DC10, le seul élément en titane à proximité de la queue se trouve à l'intérieur du moteur 2. Lorsque les ingénieurs du NTSB reconstituent ce moteur, un nouvel indice vient corroborer la théorie envisagée. «Nous avons découvert qu'une proportion importante du moteur 2 à la queue de l'avion était manquant», indique un expert. Cette pièce, c'est la «couronne d'aube», l'énorme noyau central du turboréacteur. Une pièce faite en titane. Les enquêteurs commencent à avoir une idée de ce qui a conduit à la perte des commandes de vol. Pour eux, 44 minutes avant l'accident, la violente déflagration perçue par les passagers et les membres d'équipage, correspond à la rupture de la couronne d'aube de 170 kilos. Elle est éjectée du carter, sectionnant du même coup le circuit hydraulique numéro 2. Mais par malchance d'autres débris viennent perforer les deux circuits restants. «On a perdu les trois circuits hydrauliques, j'en suis sûr», entend-on dans un échange enregistré dans les boîtes noires. «On n'a plus de bâche hydraulique», entend-on encore. Puis, les commandes ne répondent plus. La queue est si endommagée que l'avion ne peut plus tourner qu'à droite. Et privés des gouvernes de profondeurs, les pilotes ne peuvent le maintenir à un niveau de vol constant. Les enquêteurs du NTSB, ne savent cependant toujours pas pourquoi la couronne d'aube a cédé ? Hors jusqu'à ce qu'ils élucident cette énigme, plus de 200 DC10 continueront de voler avec des moteurs souffrant, peut-être, du même défaut. Il faut donc absolument trouver et analyser les morceaux manquants de la couronne. Les enquêteurs calculent la trajectoire probable de ces débris pour tenter de déterminer l'endroit où ils ont pu tomber. Ils réduisent le périmètre de recherche à une portion de champ de maïs de l'Iowa de 36 km2.(A suivre...)