Evènement ■ Le 4e Festival national de l'habit traditionnel algérien qui célèbre cette année le costume nuptial, s'est ouvert hier à Alger. Au menu de cette manifestation, inaugurée par la Ministre de la Culture Nadia Labidi, au Palais de la culture, Moufdi Zakaria, des expositions présentant divers costumes de noces aussi bien féminins que masculins de différentes régions de l'Algérie dont Alger, Tlemcen, Constantine, Cherchell et Ghardaïa. Ainsi, les visiteurs de ce festival qui s'étalera jusqu'au 13 mars, pourront découvrir les dernières créations de costumes traditionnels conçus par des stylistes et modélistes algériens. Tout au long du festival, des activités artistiques et ateliers seront organisés dont des reconstitutions de rites du henné à l'ouest et à l'est du pays ainsi qu'en Kabylie accompagnés de chants traditionnels propres à chacune des régions. Les organisateurs de cette édition ont par ailleurs prévu un hommage particulier à Fatiha Saouli, une figure algérienne illustre spécialisée dans l'habit traditionnel algérien. Par ailleurs, des conférences autour de l'habit traditionnel et son évolution au fil du temps, seront animées par des spécialistes en histoire et patrimoine, ainsi une conférence sur "le costume nuptial tlemcenien" sera animée par Réda Mansour, spécialiste en artisanat de Tlemcen. Le festival national de l'habit traditionnel sera clôturé le 13 mars, par une cérémonie dans le cadre de "Constantine, capitale de la culture arabe 2015" animée par l'association Baha pour les arts et cultures populaires qui présentera une exposition sur les traditions des noces constantinoises. Hier à Oran, des dizaines de femmes ont défilé, hier samedi à Oran, en Haïk, dans le but de réhabiliter cette tenue vestimentaire traditionnelle en voie de disparition. Habillées d'un Haïk blanc immaculé, de vielles dames, des femmes mariées et des jeunes filles, seules et accompagnées d'enfants ont répondu à l'appel de l'initiatrice de cette action lancée sur les réseaux sociaux, Melle Tefia Sarah. A ce titre, Melle Tefia a souligné que les femmes qui ont répondu favorablement à cette initiative ont tenu à rendre hommage au Haïk algérien qui tend à disparaître cédant la place à d'autres voiles et tenues importées d'ailleurs. «C'est un vrai moment de plaisir que de revêtir cet habit traditionnel que nos grandes mères et arrières grandes mères portaient avec fierté. Je voulais partager avec toutes les femmes oranaises cette hommage sur fond de nostalgie pour les unes», a-t-elle déclaré. «Ma seule raison d'organiser cette manifestation est motivée par un souci de préserver le patrimoine culturel qui se perd et qui s'efface et de le faire connaître aux générations futures», a-t-elle encore souligné.