Décollage n Un avion s'écrase prés de Tahiti. Est-ce un problème médical ? Il pouvait y avoir une défaillance physique du pilote ? Un acte de malveillance ? Ou pire encore, une menace qui plane sur les aéroports commerciaux du monde entier ? Le contrôle aérien n'offre aucune piste… « C'est un petit aérodrome. Il n'y a as de radar. À basse altitude. Pourtant, Un avion ne s'écrase pas comme ça. Michel Santurene survole la Polynésie française. Il assure une partie des 40 vols quotidiens entre Moorea et Tahiti. . « Air Moorea demandons approche piste 12». « Air Moorea autorisé approche piste 12 ». C'est une route qu'Eric Limard connait bien. « Moorea c'est une île qui se trouve très proche de Tahiti puisque la distance est à peine une vingtaine de kilomètres à tout casser. On a juste un chenal à traverser. Les cinq archipels de la Polynésie Française comptent plus de 118 îles éparpillées à mi-chemin entre l'Australie et l'Amérique du sud. Les plages de cartes-postales et les montagnes luxuriantes attirent des milliers de touristes chaque année. Air Moorea s'est spécialisé dans les vols navettes qui assurent un lien essentiel entre les îles. « Air Moorea et ses avions faisaient vraiment partie du paysage quotidien pour le polynésiens et les gens qui travaillaient sur Tahiti. C'était vraiment le lien rapide et efficace ». Michel Santurene a été engagé trois mois plus tôt. Après avoir servi dans l'armée, il entame une nouvelle vie au paradis. Il avait tout prévu pour installer sa famille. Et son épouse l'avait rejoins. Il assure les vols navettes tout seul. Sans copilote, ni personnel naviguant commercial. « Bon c'est l'heure. Au paradis, il ne faut pas trainer », lance le commandant. Toutes les demi-heures, il doit être prêt à redécoller. « Le capitaine faisait une petite visite rapide. Un coup d'œil rapide sur l'avion. Voir s‘il n y a rien d'anormal. Un pneu dégonflé. Quelque chose qui pourrait attirer l'attention », raconte un membre d'équipage. Le Twin Otter est un avion canadien à turbo propulseur accueillant jusqu'à 19 passagers. « Nous pilotes on l'appelait la Jeep des airs. On accueillait les passagers très rapidement. On les faisait monter dans l'avion. C'était très, très court on va dire ». « Mettez vos bagages devant ». Après moins d'un quart d'heure passé à terre, le commandant est prêt à repartir. L. Aït Saïd