Résumé de la 2e partie n Le mode opératoire était simple. Un des deux hommes ramenait une victime au logement (principalement des démunis ou des prostituées), la faisait boire et Burke se chargeait de la tuer par compression sur le thorax. Si bien que la victime ne pouvait pas crier. Le docteur Knox, qui réceptionnait le cadavre rémunérait ensuite le duo sans poser de questions sur la provenance. Suite à un décret de la Constitution écossaise, il n'était plus possible d'obtenir aussi facilement des cadavres, alors que la recherche médicale battait son plein. Seuls les corps de condamnés à mort pouvaient finir sur les tables de dissections. Si bien, qu'un institut médical ne recevait que trois ou quatre corps par année. Du coup, certaines personnes mal intentionnées commencèrent à exhumer des cadavres dans les cimetières de la ville, afin de nourrir les instituts médicaux. Les hommes effectuant ce macabre trafic furent surnommés «Résurrectionnistes». Les médecins ne demandaient jamais la provenance des corps pour des raisons de déontologie. Les premiers doutes apparaissent au procès, lorsque certains protagonistes de l'affaire ne sont pas poursuivis ou tout simplement graciés. Certaines personnalités écossaises crient au scandale et à la corruption, surtout vis-à-vis du Dr Knox. Même si celui-ci n'était pas le tueur, il aurait dû être condamné pour avoir fermé les yeux sur la provenance des cadavres. Il lui était impossible de ne pas être au courant de ce trafic. La fraîcheur des corps aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. De plus d'après certains récits, il connaissait même deux des victimes (figures incontournables de la cité), et il connaissait pertinemment leurs états de santé. Qui plus est, il aurait dû se douter qu'elles avaient été tuées par les «Résurrectionnistes». Il est clair que ces cadavres arrivaient à point nommé pour son travail de dissection, mais la fameuse déontologie ne devait-elle pas pousser le médecin à dénoncer ce trafic ? C'est pour cette raison que de nombreuses voix se sont élevées, pensant que le commerce devait être à plus grande échelle et toucher même les plus hautes instances de l'Université d'Edimbourg dans le secteur médical. Le fait de condamner le Dr. Knox aurait certainement précipité la chute d'autres pionniers de la médecine. Knox aurait probablement cherché à dénoncer d'autres praticiens en cas de condamnation. Il était donc impératif de minimiser la participation du toubib dans cette sombre affaire. Il semblerait que des hautes personnalités de l'Université d'Edimbourg soient intervenues pour éviter un scandale à grande échelle qui aurait pu déstabiliser toute l'économie médicale. Et lorsque l'on sait ce que la faculté de médecine d'Edimbourg a apporté à la recherche médicale, il n'y a qu'un pas à franchir pour comprendre. D'après certains écrits, il semble donc que la justice écossaise fut influencée par le lobby de la médecine.