Résumé de la 4e partie n Il n'était que 17h30. Gênée par la présence de son amie Karima, devenue soudain une rivale, celle-ci décide de rentrer. Le jeune homme hocha la tête lentement de haut en bas : - Hum... Je crois que je vais rentrer aussi... - comment allez-vous rentrer ? - J'ai une voiture... une petite 206, répondit H'niya. - Et vous allez où ? - A Alger. - Formidable ! J'y vais aussi. Ça ne vous dérangerait pas si vous m'y déposiez ? - Non... pas le moins du monde… vous... vous... n'avez pas de voiture ? s'enquit H'niya. - Non, pas encore, je n'ai pas mis de côté suffisamment d'argent pour m'en payer une. J'aurais pu acheter un vieux clou, mais cela ne m'intéresse pas, du neuf ou rien ! - Du neuf ou rien ! Il projetait donc d'acheter une voiture neuve, pensa H'niya. Elle avait affaire à quelqu'un d'aisé. Et le fait qu'il n'ait pas de voiture n'a rien à voir avec une quelconque incapacité pécuniaire. C'était plutôt la conséquence d'un choix mûrement réfléchi. Et il avait parfaitement raison. Sa 206, par exemple, qui n'était vieille que de six ans pourtant, lui avait coûté en réparations plus du quart de son prix d'achat. Si elle avait cette somme deux années plus tôt, elle aurait pu se payer une voiture neuve qui n'aurait pas tous ces problèmes mécaniques qui lui rognaient chaque mois le tiers de son salaire ! Karima descendit à Bordj el Kiffan et H'niya et Tahar se retrouvèrent seuls à nouveau. - Elle roule bien votre 206, fit-il pour renouer avec une discussion qui avait été interrompue à la plage à l'arrivée de Karima. - Oui... mais elle me coûte les yeux de la tête en réparations. - Ça c'est le revers de la médaille, soupira-t-il. - C'est la raison pour laquelle seule une voiture neuve m'intéresserait... - C'est ce que j'ai compris. Et vous avez bien raison, reconnut-elle. Il y a des moments où j'ai envie de l'abandonner ou de la brûler ! Tahar sourit. - Vous êtes si nerveuse que ça ? - Nerveuse... moi... non... enfin, pas plus que n'importe qui... euh, vous ne voulez pas me dire ce que vous faites dans la vie ? - Si je vous le dis, vous serez déçue, horrifiée même, peut-être. Vous êtes plombier ? Comment avez-vous deviné ? s'écria-t-il soudain. Comment j'ai deviné ? Mais je n'ai pas deviné... j'ai dit ce qui me passait par la tête, c'est tout… euh… Vous voulez me faire croire que vous êtes plombier ? fit-elle, incrédule ? A suivre…