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Le petit-fils d'esclave rejoint sa dernière demeure
Publié dans Info Soir le 05 - 06 - 2016

Reconnaissance n «Mohamed Ali était -The Greatest-. Point final.», a résumé Barack Obama.
Décédé après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali sera inhumé vendredi prochain dans un cimetière de Louisville, dans le Kentucky (centre-est des Etats-Unis), après une procession funéraire qui traversera sa ville natale pour permettre au plus grand nombre de lui faire leurs adieux. L'ancien Président, Bill Clinton, prononcera l'éloge funèbre de celui qu'il considérait comme son ami. «Mohamed Ali était -The Greatest-. Point final»., a résumé Barack Obama. De Scottsdale, où il s'est éteint, à Louisville, sa ville natale, en passant par le théâtre de l'un de ses mythiques combats, Kinshasa, le monde entier a célébré hier, samedi, ce boxeur de légende aux poings et convictions en acier. «Ses dernières heures, il les a passées avec ses proches, il n'a pas souffert», a confié le porte-parole de la famille. Passionnés de boxe et passants émus se sont relayés hier devant l'hôpital où Mohamed Ali a passé ses dernières heures, laissant mots, fleurs et ballons pour un monument improvisé à la mémoire de cette légende du sport. Non loin de la petite maison de son enfance, fleurie par les passants, le maire de Louisville a présidé une cérémonie d'hommage, saluant un «homme d'action et de principes» qui a grandi dans cette ville du Kentucky, marquée pendant sa jeunesse par la ségrégation, qui séparait encore aux Etats-Unis les Noirs des Blancs. En silence, une garde d'honneur a ensuite mis les drapeaux en berne. Mohamed Ali était hospitalisé depuis jeudi pour soigner un problème respiratoire dans une clinique de Phoenix. Ali souffrait depuis les années 1980 de la maladie de Parkinson et avait déjà été hospitalisé à deux reprises fin 2014 et début 2015 pour une pneumonie et une infection urinaire. L'annonce de son décès a aussitôt déclenché une vague d'émotion à travers tous les Etats-Unis, en particulier à Louisville (Kentucky), et d'hommages appuyés célébrant le sportif, mais aussi la personnalité qui, pour beaucoup, a marqué l'histoire de la boxe mondiale. «C'est à n'en pas douter la personne qui a le plus transformé notre époque, c'était un grand sportif, quelqu'un qui savait se faire comprendre, se faire entendre, qui disait haut et fort ce qu'il croyait être juste», a estimé Bob Arum, le célèbre promoteur de boxe. «Nous avons perdu un géant, la boxe a beaucoup profité des talents de Mohamed Ali, mais pas autant que les hommes de son humanité», a, de son côté, déclaré le Philippin Manny Pacquiao, multiple champion du monde, tout juste retraité des rings.
Lyes Sadoun
De Cassius Clay à Mohamed Ali
l L'histoire veut que Cassius Clay, petit-fils d'esclave, se soit mis à la boxe, enfant, pour se venger d'un gamin qui lui avait volé son vélo. Et très vite, à la force impressionnante de ses poings, il collectionne les victoires et les titres, celui de champion olympique à Rome en 1960, puis de champion du monde WBA en 1964, en battant Sonny Liston par K.-O au 7e round. Le lendemain, il décide de changer de nom et se fait appeler Cassius X en l'honneur du leader des «Black Muslims», Malcolm X. Un mois plus tard, il se convertit à l'islam et prend le nom de Mohamed Ali. Chemin faisant, il devint le maître mondial incontesté de la catégorie-reine des lourds, celui qu'on surnommait «The Greatest» (Le plus grand) avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses. «Je n'ai pas de problème avec les Vietcongs», lançait-il aux médias le 17 février 1966. Lors d'une manifestation contre la guerre du Viet Nam à Chicago (1967) il dira : «Dans le ring, il y a un arbitre pour arrêter le combat si un combattant risque d'être trop blessé. La boxe n'a rien à voir avec la guerre et ses mitrailleuses, ses bazookas, ses grenades et ses bombardiers.» Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi. Il commentera cette décision en déclarant : «Ils ont fait ce qu'ils pensaient juste, et j'ai fait ce que je pensais juste.» Il échappe à la prison, mais est interdit de ring, vilipendé par une majorité de l'opinion publique américaine, mais tenu par d'autres comme un pilier de la contre-culture et un champion de la cause des Noirs qui se battent alors pour l'égalité des droits. L.S
Kinshasa 1974 : Ali au sommet du monde !
Déchu de ses titres, interdit de boxer pendant trois ans et demi à cause de son refus de prendre part à la guerre au Vietnam, il redevient champion du monde en 1974, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par K.-O (8e round) sur George Foreman lors du mythique «Rumble in the jungle (combat dans la jungle)» à Kinshasa, au Zaïre, (aujourd'hui République démocratique du Congo). C'est lors de la préparation de ce duel qu'il avait lâché l'une de ses plus mémorables tirades : «Je vole comme le papillon, pique comme l'abeille, ses poings (de Foreman) ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas (...) Je me suis déjà battu contre un alligator, j'ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j'ai tué un rocher, blessé une pierre et envoyé une brique à l'hôpital. Je suis tellement méchant, je rends la médecine malade !»
Il a ensuite perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'a récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année.
L.S
1980, l'année du dernier round
l C'est après le combat, de trop, fin décembre 1980 contre Trevor Berbick, qu'Ali mènera son dernier round. Après 56 victoires en 61 combats, dont 22 en championnats du monde et 37 avant la limite, Ali raccroche les gants, cette fois définitivement. En 1996, il apparaît, malade et affaibli par la maladie de Parkinson, lors de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'Atlanta où, tremblant, il avait difficilement embrasé la vasque olympique. En 2005, il avait reçu la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute décoration civile aux Etats-Unis. Ses apparitions en public étaient de plus en plus rares, la dernière remonte à avril dernier à Phoenix lors d'un dîner de charité pour lever des fonds pour la recherche contre la maladie de Parkinson. «Il (Dieu) m'a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n'étais qu'un homme comme les autres, que j'avais des faiblesses, comme tout le monde. C'est tout ce que je suis : un homme», avait déclaré en 1987 celui qui est considéré comme l'un des plus grands sportifs de tous les temps.


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