Réaction n La Croatie a survolé son deuxième match de l'Euro 2016 face à la République Tchèque, hier vendredi jusqu'à ce que certains de ses supporters provoquent des incidents en tribune et jettent des fumigènes sur la pelouse. Raté. Kolinda Grabar-Kitarovic la présidente croate, qui a réagit à ces incidents, a, qualifié «d'ennemis de la Croatie» les hooligans de son pays qui ont perturbé le match République tchèque-Croatie (2-2), vendredi lors de l'Euro-2016 à Saint-Etienne. «Ils haïssent leur équipe nationale et leur pays», a écrit la présidente sur sa page Facebook, concluant: «honte sur vous!». Des supporters croates ont lancé des fumigènes sur la pelouse et un pétard qui a explosé aux pieds d'un stadier, provoquant une interruption du match de quatre minutes. «Ce ne sont pas des supporters, mais des terroristes du sport», a enragé le sélectionneu croate Ante Cacic après République tchèque - Croatie (2-2) à Saint-Etienne. «On parle de 5 à 10 individus, j'espère qu'on pourra les appréhender et que la Fédération croate va tout faire pour les arrêter, a souhaité Cacic. Ce sont des gens qui font peur, c'est pour ça qu'on les appelle les hooligans». Cacic ne décolère pas: «Ils ne devraient pas se trouver dans les stades. Mais une partie des médias croates n'a pas été contente de mon opinion» sur le sujet. Il avait dénoncé ces supporters indésirables avant le tournoi. Le milieu de terrain Ivan Rakitic, buteur lors de la rencontre, a de son côté présenté «ses excuses» à l'UEFA et à toutes les personnes ayant vu ces incident. «Peut-être qu'on sera obligé de jouer des matches à huis clos mais encore une fois, ce qui s'est passé est à cause de supporters stupides et non de la majorité», a-t-il dit. Alors que le score était de 2-1 pour les Croates, plusieurs fumigènes ont été jetés sur la pelouse par certains de leurs supporteurs. Des stadiers sont entrés sur le terrain pour tenter de les éteindre. Un pétard a alors été lancé de la même tribune et a explosé aux pieds d'un stadier, d'abord étourdi par la détonation, qui s'est ensuite éloigné en courant alors que les joueurs croates faisaient des signes pour inciter leurs supporters au calme. La rencontre a été interrompue 4 minutes par l'arbitre et le bout de tribune d'où venaient les fumigènes a été évacué par les stadiers. Juste après la reprise du match, la République tchèque a égalisé grâce à un pénalty de Necid dans le temps additionnel. Une victoire aurait assuré à la Croatie une place en 8e de finale. La Croatie pourrait perdre gros. L'UEFA a ouvert une procédure disciplinaire. L'équipe à damier sera-t-elle suspendue avec sursis comme l'a été la Russie en raison des incidents au Vélodrome à la fin du match contre l'Angleterre samedi dernier ? F.H./Agences Russie-pays de Galles sur la liste l La rencontre de l'Euro-2016 entre la Russie et le pays de Galles, qui sera disputée lundi soir à Toulouse, rejoint la liste des matches classés à risques, ont déclaré hier, vendredi, les autorités locales. Ce match, le dernier que la Russie disputera dans les phases de poules, a été «reclassé» au «niveau 3» sur 4, impliquant une vigilance renforcée, en raison des risques de hooliganisme, a indiqué le préfet, lors d'un point presse, citant les violences passées entre supporters, «notamment à Marseille et Lille.» La préfecture a décidé la mise en place d'un «dispositif de sécurité renforcé» entre samedi et mardi, avec «600 policiers et gendarmes» supplémentaires, en sus des 1 500 déjà mobilisés sur les matches précédents, a indiqué M. Mailhos. Des policiers russes et gallois seront aussi présents. Quelque 10 000 supporters de chaque équipe sont attendus pour ce match, dont «150 ultras», «essentiellement russes», a précisé le préfet de Haute-Garonne (sud-ouest), Pascal Mailhos. Au Stadium, le préfet a «demandé à Euro-2016 SAS», l'organisateur de la compétition, un «renforcement» du nombre de stadiers et des palpations à l'entrée, qui «se feront sous le contrôle visuel de policiers et gendarmes.» Par ailleurs, la «zone de protection et de sécurité», dont le périmètre avait été fixé par un arrêté du 10 juin, a été élargie dans le nord de l'hyper-centre et dans les rues autour de la gare SNCF Matabiau, de dimanche 04H00 GMT à mardi 01H00 GMT. Dans ce périmètre, «le mobilier des terrasses des bars et restaurants doit être retiré ou immobilisé par des moyens de sécurisation adaptés», a déclaré le préfet, et les débits de boissons devront fermer à minuit au lieu de 00H00 GMT dimanche et lundi soir. L'aéroport de Toulouse-Blagnac est concerné par une mesure similaire. Sur une échelle de 4 niveaux de risques, cinq matches avaient été jusqu'ici classés «niveau 3»: Angleterre - Russie (11 juin à Marseille), Turquie - Croatie (12 juin à Paris), Allemagne - Pologne (16 juin au Stade de France), Angleterre - Pays de Galles (16 juin à Lens) et Ukraine - Pologne (21 juin à Marseille). 11 supporters espagnols interpellés l Un groupe de 11 supporters espagnols, dont deux auraient porté des coups à un gérant de supérette de Nice (sud-est) qui refusait de leur vendre de l'alcool, ont été interpellés hier, vendredi, dans l'après-midi, quelques heures avant le match Espagne-Turquie (3-0) comptant pour l'Euro-2016. Les Espagnols, très tatoués et dont l'un arborait un tatouage de croix gammée sur le mollet, pourraient faire partie d'une «mouvance ultra espagnole», a indiqué la police locale. Le groupe s'était engouffré vendredi vers 14H30 GMT dans une supérette d'un quartier historique de Nice, dont le gérant ne voulait pas leur fournir de l'alcool. La vente d'alcool à emporter est interdite dans la ville les veilles et jours de match, en vertu d'un arrêté préfectoral. Selon les premiers éléments de l'enquête, deux individus auraient porté des coups au gérant du magasin. Les 11 supporters ont été interpellés une demi-heure plus tard sur une place d'un autre quartier proche. En début de match, à l'intérieur de l'enceinte du stade de Nice, trois personnes ont, par ailleurs, été interpellées en possession de fumigènes, a précisé la police. Trois supporters niçois écroués l Trois supporters niçois récidivistes, soupçonnés d'avoir organisé et pris part à une bagarre contre des supporters nord-irlandais samedi dernier à Nice (sud) en marge de l'Euro-2016, ont été écroués hier, vendredi, en attendant leur procès reporté au 13 juillet prochain. Un quatrième supporter a été placé sous contrôle judiciaire. Les quatre hommes, en comparution immédiate vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nice, sont membres ou proches des «ultras de la Populaire Sud» (le principal groupe de supporters niçois). Leurs avocats ont obtenu un report du procès, mais n'ont pas pu éviter l'incarcération provisoire -demandée par le parquet- pour trois d'entre eux, qui avaient des casiers judiciaires comportant notamment des interdictions de stade. Les Niçois sont sous le coup de deux chefs d'accusation, qui peuvent leur valoir cinq ans de prison : violences volontaires commises en réunion et participation à un groupe constitué en vue de commettre des violences. Ce dernier chef implique une préméditation, qui est contestée par leurs avocats. Samedi, vers 21h00 GMT, une bagarre avait éclaté devant un pub irlandais du centre-ville de Nice, où étaient rassemblés plusieurs centaines d'Irlandais, à la veille du match Irlande du Nord-Pologne, joué dans le stade de la ville. Neuf personnes avaient été blessées au cours d'une bataille de moins de trois minutes, vite arrêtée par les forces de l'ordre. Environ 20 à 30 «ultras» niçois avaient participé à la bagarre et une enquête avait été ouverte par le parquet de Nice pour identifier les auteurs des violences.