Résumé de la 3e partie n L'armée Rouge commença à concentrer ses effectifs, tandis que démarrait une campagne de propagande accusant le gouvernement finlandais d'être à la solde du capitalisme international et de faire de la Finlande la base d'une attaque impérialiste contre l'URSS. Le 2 décembre, Molotov signa avec Kuusinen un pacte d'amitié et de coopération. Staline croyait que la majorité de la population accueillerait l'Armée Rouge en libératrice car il pensait que la Finlande était une nation de travailleurs communistes opprimés par une dictature bourgeoise. L'Armée Rouge pensait pouvoir enfoncer facilement les faibles défenses finlandaises. Elle alignait quatre armées. La VIIe armée, stationnée en Carélie et commandée par Kirill Meretskov, devait fournir l'effort principal. Quatorze divisions et plus de mille chars de types divers regroupés en cinq brigades d'unités blindées avaient pour mission de rompre la ligne Mannerheim, de s'emparer de Viipuri3 et de continuer jusqu'à Helsinki. La VIIIe armée se déploya au nord du lac Ladoga avec pour objectif une avance vers le sud-ouest, en contournant le lac et en attaquant les Finlandais de Carélie à revers. Elle était composée de neuf divisions et d'une brigade blindée. La IXe armée, composée de cinq divisions aux ordres de Dukhanov, prit position plus au nord, afin de couper le territoire finlandais en deux, après avoir pénétré jusqu'au golfe de Botnie. Enfin, dans l'Arctique, la IVe armée, avec trois divisions, devait prendre Petsamo et avancer vers le sud. L'Armée Rouge était très nettement supérieure à l'armée finlandaise en hommes et en matériel. Elle disposait à l'époque de 180 divisions, dont environ 45 furent engagées dans la guerre contre la Finlande. Pendant la guerre d'Hiver, l'URSS utilisa en tout environ 1 200 000 hommes, 1500 chars et 3000 avions. Elle affichait une réelle supériorité qualitative pour l'artillerie et les chars de combat. L'artillerie soviétique était considérée comme l'une des meilleures au monde pendant la Seconde Guerre mondiale. En matière de chars de combat, les Soviétiques disposaient de nombreux chars légers qui n'étaient pas adaptés au théâtre des opérations finlandais. Ils possédaient également d'énormes chars multi tourelles. À l'aube de cette nouvelle guerre, le dirigeant finlandais Mannerheim, commandant en chef des forces armées, était conscient des faiblesses de ses troupes et il savait qu'il lui serait impossible de gagner la guerre contre l'URSS. Il comptait retarder la progression de l'ennemi et l'user en attendant que les pays occidentaux décident d'agir. Les ressources de l'armée finlandaise se résumaient à quatorze divisions, un peu d'artillerie, quelques rares chars de combat, une aviation embryonnaire, des munitions d'artillerie pour moins d'un mois de combats et des armes légères pour deux mois à peine. Le sous-équipement des troupes finlandaises était compensé par le moral des hommes et leur entraînement. Les chefs militaires avaient eu le courage de rompre avec les traditions militaires européennes et d'imaginer une tactique adaptée aux conditions du pays, ils avaient entraîné les hommes à utiliser à leur avantage les forêts qui couvraient une grande partie de la Finlande. A suivre