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Palais des Raïs /Hommage à l'enfant de La Casbah : Si Momo m'était conté
Publié dans Info Soir le 03 - 07 - 2017

Evocation - C'est dans une salle trop exiguë du palais des Raïs pour contenir le nombre de personnes qui se sont déplacées, que s'est tenu l'hommage rendu à Himoud Brahimi, le poète-philosophe de la Citadelle. Et ce, en commémoration du 20e anniversaire de sa disparition.
Le mystique nationaliste a marqué les esprits. Sa présence invisible continue de parcourir les ruelles de la vieille ville qui l'a vu naître. Et pour cause, tout le monde a dans un coin de ses souvenirs, le cri d'amour et de désespoir que le poète a légué pour la postérité : «Ya Bahdjati !»
Outre ses enfants, Messaoud et Doudja, Belkacem Babaci, président de la Fondation Casbah, et Redouane Hamza, physicien installé à l'étranger, «ouled el-houma» ont été invités à parler du chantre de la Citadelle. Ses éclats de rire, ses coups de gueule, son amour pour «leblad» et la blanche cité frangée du bleu de la mer, les flots mouvants qu'il avait domptés par sa hardiesse de grand crawleur et sa tenue si algéroise... Les mots et une demi-journée ne suffisent pas «pour cerner» le personnage entré dans la légende de La Casbah.
L'assistance nombreuse, jusqu'à rester sur le palier, a écouté Babaci égrener des souvenirs, entendu sa fille venue de Lille contrarier les dires de ce dernier, assisté à l'intervention d'un monsieur Djamel, dandy dans la force de l'âge défendre les dires et affirmations de Belkacem Babaci et vu un certain monsieur Chalabi en chéchia, poète populaire interrompre «cavalièrement» en prenant le micro, l'intervention de haute facture de Hamza Redouane. Celui-ci a abordé le mysticisme «el hal» qui imprégnait Himoud Brahimi, une forte spiritualité émanant du soufisme, ainsi que la vision du monde intérieur de Momo ayant un retentissement sur son existence et celle des autres.
«Un raisonnement philosophique mêlé à une quête sur la réalité de l'être humain sur terre, des choses et des éléments qui l'entourent», a déclaré le chercheur au cours de son intervention. Tout le monde d'ailleurs s'est accordé pour dire la passion du visionnaire pour la mer, ses plongées en apnée et cette fusion d'avec les vagues capricieuses. Il a été question également de «Son rocher», l'endroit d'où il communiquait avec le large et ses horizons. C'est encore à notre scientifique que nous devons cette belle explication inhérente au lien indestructible qui unissait Momo à la mer. Il explique que Himoud Brahimi, orphelin de sa mère à 14 ans, recherchait inconsciemment dans les profondeurs de la mer, le ventre de sa génitrice pour retrouver et baigner dans la voix de sa mère comme lorsqu'on est bébé. Une sensation qui l'a habitée tout au long de sa vie.
Fougueux dans ses amours pour sa ville, dans ses déclamations, son jeu de comédien, dans ses élans spirituels et ses réconciliations avec lui-même et l'univers, Momo a laissé des écrits d'une grande valeur philosophique et mystique. Des couacs il y en a eu samedi, faut-il l'écrire ? L'erreur première incombe à la fille du poète disparu qui a manqué de doigté en s'insurgeant contre les propos du premier intervenant et contre «l'image d'un farfelu au costume baroque qu'on voudrait coller à mon père...».
Ensuite ce fut au tour d'une certaine assistance qui n'a pas su prêter attention aux propos perspicaces du physicien. Peut-être que la muse de Momo, le fou d'El-Bahdja, s'est-elle infiltrée dans l'assemblée pour taquiner l'auditoire et marquer sa présence...
Rappelons que les membres de la fondation Casbah ont émis le vœu que la douéra de la famille Brahimi soit classée comme monument historique et qu'une demande a été formulée officiellement aux autorités concernées.
Himoud Brahimi a écrit plusieurs poèmes, recueillis et édités à titre posthume dont «Momo, les mots, le verbe et les paroles», un recueil de textes présentés par Jean-René Huleu sorti en mars dernier aux éditions El Ibriz et «Momo, la magie des mots», autre recueil paru en 2006 aux éditions Alpha. Himoud Brahimi s'est également illustré au cinéma dans le film «Tahya ya Didou» de Mohamed Zinet et «Taxi El makhfi» (Le clandestin) de Benamar Bakhti. Il décède en 1997 à Alger à l'âge de 79 ans.


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