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Kateb Amazigh
L'indomptable
Publié dans Info Soir le 11 - 11 - 2004

Portrait Le musicien n'est, en fait, que le prolongement de son père, l'écrivain.
Très connu pour son tempérament impulsif, contestataire, Kateb Amazigh, le chanteur et le fondateur de la formation musicale Gnawa Diffusion, exprime, par le biais de l?outil musical, cette envie de dire sur lui, sur l?actualité politique et sociale de son pays, ainsi quesur tout ce qui se passe dans le monde. «J?aime chanter, j?aime faire des chansons qui disent quelque chose ; dans mes chansons, je parle de ce qui fait partie de mon histoire», précise-t-il.
Réfractaire, revendicateur, il se veut réactionnaire : il réagit contre l?autorité, l?injustice, en somme contre toute attitude venant opprimer l?homme. Car l?homme est de par sa naissance libre, et libre d?avancer une opinion, de formuler un refus.
Ses chansons, toutes ancrées dans ce discours de contestation et dans cet espace de libre expression, sont partagées entre la violence de dire et la douceur d?aimer.
Kateb Amazigh est contestataire, parce qu?il est ainsi fait. «Ce n?est pas contrôlé», dit-il, ajoutant : «C?est peut-être un caractère frondeur qui est inscrit dans mes gènes.» «C?est une façon d?exister, d?exister par la douceur et aussi par la violence», souligne-t-il par ailleurs. Et de reprendre : «Je chante pour dire une opinion.»
Dire une opinion, c?est une preuve d?autonomie, de liberté ; une manière de s?affirmer et de s?imposer d?abord à soi, ensuite à l?autre. «La première preuve de liberté, c?est de dire ??non??», explique-t-il, en précisant qu?il refuse de s?aligner sur tel modèle ou de se soumettre à telle contrainte. «Je ne veux pas me sentir guidé, je veux frayer mon propre chemin, tracer ma propre destinée», déclare-t-il.
Et de prendre en main sa personne, de gérer son existence fait de lui un amazigh. C?est-à-dire un homme libre, autonome, affranchi de tout assujettissement. Son caractère indomptable est cristallisé dans ses chansons qui se veulent, elles aussi, dénonciatrices, revendicatrices.
Toutefois, Kateb Amazigh refuse catégoriquement de se définir comme étant un chanteur engagé. «Je ne suis pas un chanteur engagé, même si je chante pour des causes justes, car l?engagement est un enfermement dans un discours qui, à la longue, finit par lasser et par ne plus devenir opérant», explique-t-il.
Kateb Amazigh, l?indomptable, est le prolongement de son père, Kateb Yacine, l?écrivain. «Mon père, c?était à travers l?écriture, et moi par le biais de la musique», dit-il. Et d?ajouter aussitôt : «Mon père m?a transmis l?amour du verbe, du texte, de la poésie, et cet amour explique pourquoi je chante.»
«Une musique doit comporter un texte», reprend-t-il, en précisant que les chansons qu?il écrit sont ancrées dans le présent. «On fait une musique actuelle, mais aussi festive», explique-t-il.
Comme il refuse l?engagement, il refuse également le concept. Il refuse d?adhérer à un concept qui est, pour lui, une prison, l?empêchant donc de créer et de progresser. Kateb Amazigh est un chanteur authentique. Son authenticité, il l?a puise dans le terroir natal, mais aussi dans d?autres sources. «Je fais le travail à mon niveau, et en même temps, je me nourris des autres cultures musicales», confie-t-il. Et c?est ce qui fait la richesse, la densité et la diversité de sa musique, une musique qui se veut éclectique. D?ailleurs, Kateb Amazigh prône l?ouverture, la pluralité, donc le métissage culturel. Car, c?est cela qui fait la richesse, la grandeur et la beauté d?un homme. Et son humilité, également. Concernant sa musique, musique chaleureuse, dynamique et vigoureuse, à l?image même de l?interprète, elle est inscrite dans ce que Kateb Amazigh appelle «L?africanité maghrébine». Il dit, à cet effet, que «l?africanité maghrébine, qui est méconnue, est à travailler, à composer et à revendiquer, aussi», parce qu?elle est un élément essentiel de notre histoire, elle constitue l?un des fondements de notre algérianité.
Il est à noter que Gnawa Diffusion, à leur tête Kateb Amazigh, chantera, jeudi prochain, à la salle Harcha, à partir de 20h 30. Ce concert, organisé par Lizancien, un collectif de production, est dédié, selon le leader du groupe, au peuple palestinien auquel il affiche une grande sympathie et une profonde solidarité.


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