Réaction Au lendemain de la victoire du MCA sur le représentant tunisien, le CS sfaxien, en Ligue des champions arabe, la presse tunisienne s?est demandé pourquoi l?arbitre n?a pas arrêté la rencontre. La presse tunisienne est revenue un peu plus longuement sur le match qui s?est déroulé, mercredi dans la soirée, entre le MCA et le représentant tunisien, le CS sfaxien. Elle était unanime à dire que le match aurait pu être arrêté en seconde période surtout après que le terrain est devenu impraticable à la suite d?importantes chutes de neige. Ainsi, le journal Echourouk écrit dans ses colonnes : «Nous n?avons rien vu qui corresponde à un match de football. Les joueurs des deux camps ne pouvaient faire montre de leur talent dans des conditions climatiques pareilles. Nous étions au rendez-vous avec le patinage artistique. La neige était tellement dense que les limites du terrain sont devenues invisibles, ce qui a obligé l?arbitre de la rencontre à faire appel aux organisateurs pour enlever la neige recouvrant les limites du terrain, surtout celles de l?entrée de la surface de réparation et de la sortie de but.» Echourouk s?est demandé pourquoi l?arbitre n?a pas interrompu la rencontre à la 108e minute alors que le score était de parité (1-1). Le journal tunisien soulève aussi que la rencontre MCA-CS sfaxien a battu le record de durée dans la mesure où la fin du match a été sifflée à la 118e minutes. «C?est le plus long match de l?histoire de la Ligue des champions arabe. Les joueurs ont été contraints de rester 118 minutes sur un terrain bourré de neige et sous une température de -8 degrés. Les joueurs des deux camps s?en sortent avec le minimum de dégâts physiques sur ce terrain où nous en avons vu plusieurs glisser et déséquilibrés.» Un autre journal s?est, lui aussi, étalé sur la décision de l?arbitre de poursuivre la rencontre. «On pensait que l?arbitre de la rencontre, le Libyen Mohamed Abdellah, arrêterait la partie pour protéger les joueurs à la suite de l?impraticabilité du terrain. Nous avons attendu un signe de sa part après une première interruption au début de la seconde période qui a duré dix minutes. Mais après concertation avec ses assesseurs et le commissaire du match, il a décidé de continuer. La neige s?intensifie et l?arbitre a demandé un second arrêt à la 69? et là on s?est demandé pourquoi il n?a pas sifflé la fin du match d?autant qu?il était conscient que le terrain était impraticable à un moment où la neige atteignait une épaisseur de presque 20 cm. Devant cet état de fait, l?arbitre aurait dû arrêter le match et nous sommes sûrs qu?il n?aurait pas trouvé de contestataires dans les deux camps surtout que le score était de parité.» De son côté, le journal Es Sabah a analysé le match beaucoup plus techniquement, tout en relevant également les conditions atmosphériques difficiles qui ont caractérisé la rencontre. «Il est difficile de juger le niveau technique de cette rencontre surtout que le terrain ne permettait pas aux joueurs d?étaler tout leur savoir-faire. Aussi, il est difficile de pronostiquer sur l?issue de la rencontre surtout que nous avions deux bonnes équipes qui s?affrontaient. Le MCA était beaucoup plus frais physiquement. Les deux formations ont joué avec la même tactique, 4-4-2, avec beaucoup plus de prudence de la part des Sfaxiens. Ces derniers se sont positionnés derrière et ont amorcé des contres rapides dont l?un a été fructueux. De son côté, le MCA s?est créé beaucoup d?occasions de but annihilées par le gardien El-Djouachi. Les joueurs du Mouloudia ont essayé de presser les Tunisiens au milieu du terrain et nous avons assisté à une domination algérienne dans ce compartiment. La victoire du MCA lui permet de concurrencer les autres équipes pour la qualification au prochain tour», écrit Es Sabah.