«Sur 9,5 millions d?hectares de la superficie des eaux sous juridiction nationale, une grande partie seulement est exploitée soit 2,2 millions en Algérie ; les 7,3 millions d?hectares restants sont toujours inexploités», a déclaré le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoune, dans une conférence de presse en marge des premières assises nationales de la pêche et de l?aquaculture, dimanche et lundi, à l?hôtel El-Riadh de Sidi Fredj. La moyenne d?âge de la flottille dépassant les 25 ans, selon le ministre, est l?une des raisons expliquant le manque de production et l?inflation des prix du poisson. «La loi nous permet donc l?acquisition de bateaux neufs équipés de nouvelles technologies, notamment le GPS. Nous avons même accepté des bateaux de moins de 10 ans. Nous avons fixé un objectif de 2 000 nouveaux bateaux à acquérir, soit la création de 50 000 postes d?emploi», a-t-il ajouté. M. Mimoune a, par ailleurs, évoqué la consommation algérienne du poisson : «5,2 kg par an et par habitant est la moyenne de consommation du poisson en Algérie. Avant 1999, elle était de 3,02 kg. Nous voulons arriver, à l?horizon 2007, à la norme minimale de 6,2 kg préconisée par l?OMS», ajoute-t-il. Une enveloppe de 9,2 milliards de dinars a été dégagée pour le renouvellement de la flottille et le développement du secteur, d?où 560 projets dont 80 ont déjà été réalisés ainsi que l?installation d?un laboratoire de contrôle de la qualité du produit halieutique. Par ailleurs, M. Mimoune explique que la pêche, qui a toujours été artisanale et côtière, sera développée ; le poisson sera accessible à tout le monde à des prix raisonnables sans passer par d?innombrables intermédiaires comme c?est le cas actuellement, pour arriver au consommateur entrant ainsi dans la commercialisation loyale et transparente. «Ce qui fait que le circuit de commercialisation sera organisé pour le prochain plan quinquennal», a-t-il conclu.