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Histoires vraies
A la mémoire d'un homme à la dérive (3e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 02 - 2005

Résumé de la 2e partie Le gros coup est de contracter plusieurs assurances-vie au nom d?Eric, de simuler un accident et sa veuve touchera la prime.
Le crime est crapuleux. Et ce n'est pas le coup du siècle. Les amateurs de ce genre de scénarios devraient le savoir et arrêter de combiner des plans compliqués qui ne mènent à rien. D'abord parce que les compagnies d'assurances sont toujours méfiantes, surtout en matière d'assurance-vie ? on leur a tout fait en ce domaine. Ensuite, parce que lesdites compagnies emploient comme détectives privés des enquêteurs particulièrement obstinés, des spécialistes de l'accident de voiture : les gendarmes.
Il y a, dans cette affaire, un gendarme à la retraite qui va tout faire rater. Malheureusement trop tard pour un homme : la victime, choisie et désignée par Eric pour tenir son rôle de cadavre.
En juin 1987, il n'a pas de nom, cet homme, dit le complice Jean-Pierre, le barman chargé de le recruter : c'est un clochard, un marginal, un pilier de bar qui a le malheur d'avoir la taille et à peu près l'âge d'Eric. Lorsque Jean-Pierre le rencontre du côté de la gare du Nord, il l'amène à un rendez-vous du côté de Sarcelles, où Eric fait rapidement connaissance de sa victime et la juge apte à jouer son rôle.
Jean-Pierre dira plus tard, au procès, entre deux sanglots tardifs :
«J'ai cru voir mon père.» Et aussi : «Ce n'était pas devant, mais derrière la gare.» Comme si le détail comptait.
Il faut ensuite dénicher un lieu d'accident propice. Après avoir examiné diverses possibilités dans la région parisienne, Eric choisit en province un endroit au nom prédestiné : le col de l'Homme mort.
Eric et Jean-Pierre embarquent la victime du côté de la gare de l'Est, dans la voiture, pour une randonnée mortelle. Ils ont pris de l'alcool, dont leur clochard est friand, et un puissant narcotique. Ils ont raconté à l'homme, poète à ses heures, qu'il pourrait se recueillir au passage sur la tombe de Georges Brassens, à Sète.
5 juin 1987. Deux voitures partent pour une virée dans le Midi. L'Austin rouge d'Eric, conduite par l'infirmier, et une R 21 de location, dans laquelle Eric invite son cadavre à s'installer confortablement.
Le malheureux boit de la bière en bouteille dans laquelle l'infirmier a mis ? les complices se disputent là-dessus ? soit du Valium, soit du Penthotal. Il y a aussi du vin rouge et du whisky. Le but est d'assommer suffisamment la victime pour qu'elle ne se débatte pas au moment crucial. Ou de la tuer d'avance à coups d'alcool et de tranquillisants.
C'est long. L'homme a l'habitude de l'alcool. Abandonné sur la banquette arrière de la voiture, il dort mais ne meurt point, tandis que les deux complices font un tour de détente à Palavas.
Enfin, dans la nuit du 6 au 7, la victime semble à point ? «morte», affirme l'un, «je ne sais pas», révèle l'autre. «J'ai vu ses yeux fixes, dit Eric, j'ai eu peur...»
Jean-Pierre et Eric l'installent au volant de l'Austin rouge, poussent la voiture contre un rocher, y mettent le feu et filent chacun de leur côté.
Eric loge dans une planque : il ne doit plus se montrer, puisqu'il est mort. Jean-Pierre se rend à la gendarmerie, où il arrive à peine essoufflé, pour déclarer ainsi l'accident : il conduisait la voiture de son ami Eric, le véhicule a fait une embardée, s'est encastré sur le rocher, il espère... qu'il n'a pas brûlé. Il demande du secours.
Les gendarmes notent avec un certain étonnement que cet homme, un infirmier, n'a pas eu le réflexe de porter d'abord secours à son ami accidenté et de le sortir de la voiture. (à suivre...)


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