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Au coin de la cheminée
Le fils de l?orage et de la neige (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 07 - 09 - 2003

Soudain, une fine gazelle, terrorisée par le bruit et la violence de l?orage, se jeta à l?intérieur de la calèche à moitié gelée : Tassadit, qui donnait le sein à son bébé, saisit le museau de la pauvre bête et y fit tomber quelques gouttes de lait ; la gazelle avala le liquide tiède et dit : «Merci, tu m?as sauvée et tu as fait de moi le frère de lait de ton enfant !»
La jeune femme sourit tristement. La gazelle alors reprit : «Tu veux échapper, n?est-ce pas, à cette mégère de neige et à ce forcené d?orage : sais-tu pourquoi ils tiennent en otage, depuis longtemps, ton mari ? C?est pour le simple plaisir de faire souffrir leur ennemi mortel son père, le fils du soleil, notre sultan du grand désert !»
Tassadit, bouleversée, demande des explications. La gazelle lui apprend alors qu?elle était l?une des messagères du sultan et qu?elle avait pour mission d?informer son maître sur les déplacements des ravisseurs.
Puis elle continue : «Il y a longtemps, à cause de la félonie d?un nomade, l?orage et la neige ont enlevé un bébé qui n?était autre que le fils du sultan du grand désert. Depuis la disparition de son petit fils et de son esclave Mabrouk, le soleil envoie, tous les jours, un peu plus loin ses rayons vers les territoires du Nord, parfois même jusqu?à épuisement. Mais nous savons tous, soupire la gazelle, que notre maître ne parviendra jamais à atteindre les monts des Aurès.»
Tassadit, au comble de la joie, s?exclame : «Le prince que vous recherchez est enfermé dans ce coffre ! C?est pour cette raison que nous sommes poursuivis par les tornades de vent et de neige.»
Puis elle ajoute : «Gazelle ! Mon prince sera rendu à son vrai père. Indique-nous vite le chemin ! Nous allons nous réfugier dans le grand Sud !»
A ces mots, la gazelle bondit et va chuchoter quelques mots à l?oreille de Mabrouk, qui pousse un grand cri. Son élan de joie se communiqua aux chevaux, qui s?emballèrent et galopèrent ventre à terre.
Peu à peu, la neige se fit moins drue et l?orage gronda moins fort. Au matin apparurent à l?horizon des palmiers échevelés, le soleil du grand Sud. Alors l?orage, la queue entre les jambes, fit demi-tour. Quant à la neige, elle fondit de peur et de désespoir.
Mabrouk se redressa et ses mains puissantes secouèrent plus fort les rênes des chevaux.
La petite gazelle sauta de la calèche et, au contact du sable, reprit vie : elle guida, légère et rapide, l?attelage qui s?arrêta tout près du palais du sultan du grand Sud. C?était une forteresse grandiose dont la blancheur éclaboussait le bleu du ciel saharien ; elle était entourée de bougainvilliers en fleurs et de palmiers palpitants sous l?haleine chaude d?une brise parfumée.
Mabrouk, qui ne contenait plus sa joie d?être enfin rendu aux siens, déposa dans la salle du trône, aux pieds même du sultan du grand Sud, le précieux coffre qu?il ouvrit fébrilement.
Le sultan, transporté de bonheur, découvrit son fils endormi, beau comme un dieu et blanc comme neige. Effrayé, il sollicita du regard l?aide de son père. Le soleil n?était pas bien loin, par la fenêtre ouverte, il assistait à la scène flamboyant d?émotion. L?astre tendit alors son doigt et caressa avec tendresse le corps de son petit-fils si longtemps absent. Peu à peu, le visage du prince s?empourpra et il ouvrit les yeux pleins d?étonnement.
Le sultan s?avança et raconta à son fils, avec des sanglots dans la gorge, sa triste histoire.
Tassadit, qui regardait de tous ses yeux et de toute son âme son prince, s?approcha de lui à son tour et reprit le récit : «Tu m?as demandé d?emporter du palais ce que je désirais conserver ; ce que je voulais garder, c?était toi, mon prince ! Donc, je t?ai enfermé dans ce coffre et je t?ai emmené avec moi. La gazelle et Mabrouk ont guidé nos pas jusqu?au royaume de tes aïeux !»
Pour la première fois de sa vie, le prince sourit puis, quand sa femme lui tendit le bébé, il rayonna de bonheur. Alors l?imposant sultan du grand désert murmura tristement : «C?est à l?âge même de ce nourrisson qu?on t?a enlevé à moi, mon enfant !»
Le prince, tout ému, mit le bébé dans les bras de son vieux père. Le visage du nouveau-né, si blanc d?habitude, avait déjà bronzé et ses yeux couleur bleu glacier s?étaient pailletés de soleil.
Tassadit, le prince et leur enfant vécurent heureux et en paix auprès du sultan du grand désert, sous la vigilance du soleil.
Mais depuis cette mésaventure, l?orage, la neige et leurs serviteurs zélés furent exilés à jamais du royaume du grand Sud algérien.
C?est ainsi que notre histoire finit.
Que Dieu me pardonne si j?ai menti et si Chitane a menti, qu?il en soit maudit.


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