Inconnue n L'ordre du jour de ce minisommet impromptu n'a pas été révélé par les autorités libyennes qui en ont annoncé la tenue ce matin seulement. Laissant le soin à Tripoli d'annoncer la tenue du sommet, les deux capitales algérienne et égyptienne avaient, auparavant, affirmé que les visites de leur chef d'Etat rentraient dans le cadre, pour la première «de la concertation et de la coopération entre les deux pays» et pour la deuxième «des discussions sur les évolutions dans la région à la lumière du retrait israélien de la bande de Gaza, les développements de la situation en Irak, la situation dans le monde arabe, ainsi que les relations bilatérales». Il est évident que la question brûlante du Moyen-Orient sera au menu du sommet, mais pas seulement. Le fait que les trois présidents se rencontrent en Libye peut laisser supposer une médiation de Kadhafi pour aplanir les divergences entre les présidents algérien et égyptien. Divergences nées après que Moubarak est passé outre la présidence actuelle par l'Algérie de la Ligue arabe et convoqué unilatéralement un sommet extraordinaire à Charm el-Cheikh, sommet qui n'a finalement pas eu lieu en raison du décès du roi d'Arabie saoudite. Sans cet empêchement majeur, le sommet s'annonçait, de toute façon, avec des contours incertains, Amr Moussa peinant à convaincre Alger d'y assister à un haut niveau et autrement qu'en sa qualité de membre. Dès lors, les observateurs n'excluent pas l'hypothèse que le minisommet de ce lundi ait surtout pour objectif de relancer l'idée d'un sommet avec, cette fois-ci et grâce aux bons offices de Kadhafi, la bénédiction d'Alger. Si tel est le cas, la tenue d'une rencontre en Egypte au plus haut niveau arabe tomberait à pic pour Moubarak qui fait face à une situation sécuritaire explosive mais qui, surtout, a besoin de consolider au maximum son image de leader arabe à l'approche des présidentielles dont il a d'ailleurs exclu une présence possible de tout observateur étranger.