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Histoires vraies
Les dents de l'amour (2e partie)
Publié dans Info Soir le 17 - 10 - 2005

Résumé de la 1re partie n Intrigué par une inconnue, qui a attisé sa curiosité, Cowley ne rate pas l?occasion de s?informer à son sujet. Son ami le docteur Gary ne tarde pas à lui révéler le nom de la femme.
«Elle n'a pas toujours été comme cela. Avant, elle était plus réservée. C'est depuis la mort de son mari, il y a six mois, qu'elle a changé. Je pense qu'elle n'a plus toute sa tête.
? La mort de son mari ? Elle l'a tué ?
? Non. Une crise cardiaque, provoquée en grande partie par l'abus d'alcool et de stupéfiants. Lui aussi avait une chose à oublier. La même, bien entendu...»
Le journaliste se tait. Le mieux est de laisser parler son interlocuteur... Le docteur Norman reprend : «Je connaissais Barbara et Neil O'Brian, son mari, depuis une dizaine d'années. Je n'étais pas leur médecin de famille, simplement leur ami, mais je les connaissais mieux que quiconque... J'étais l'ami des deux, du mari aussi bien que de la femme. Ce n'était d'ailleurs pas toujours de tout repos.»
Hugues Cowley croise le regard de sa voisine, ce regard tendre qui ne veut rien dire. A ses côtés, le docteur poursuit son récit.
«Les O'Brian sont ? ou plutôt étaient ? une des plus grosses fortunes de Malaisie. Neil O'Brian avait une plantation de caoutchouc de plusieurs millions d'hectares au nord de Singapour. Tout de suite après sa mort, Barbara a vendu et maintenant, elle rentre en Angleterre, puisqu'elle n'a plus rien à faire là-bas...»
Le docteur Gary Norman regarde à son tour leur voisine : «Quand même, Barbara, c'était quelqu'un !...»
Une musique indienne a maintenant remplacé le slow à l'occidentale.
Pris sous le charme, Hugues Cowley, qui ne cesse de regarder Barbara, a l'impression de voir réellement ce que le docteur Norman est en train de lui raconter. Pour cela, il suffit de se reporter deux ans en arrière, au début de 1933, dans une plantation, quelque part au nord de Singapour. Neil O'Brian, qui est venu en Malaisie à l'âge de vingt ans et s'est forgé cet empire à la force des bras, est une personnalité comme on en voit rarement : dur avec tout le monde, à commencer par lui-même, il obtient tout ce qu'il veut des gens.
Mais Barbara est exactement bâtie sur le même moule et elle le seconde en tout. Tous les coolies, tous les petits cadres blancs de l'immense exploitation ont l'habitude de voir sa silhouette efflanquée qui parcourt les allées d'hévéas sur un cheval nerveux et ils redoutent sa venue. Car Barbara voit tout, vérifie tout. Et si elle n'est pas satisfaite, ce qui est souvent le cas, elle crie, elle menace, elle sévit. En fait, dans la plantation O'Brian, on craint plus la maîtresse que le maître et à juste titre, peut-être.
C'est alors au début du mois de février 1933, précisément, que se produit l'événement qui va tout faire basculer. Neil O'Brian reçoit une lettre de Londres. Elle émane d'un de ses anciens camarades de collège, Arthur Greenlay, et elle dit en substance :
«Mon cher Neil,
Je suis très malade. Je confie cette lettre à mon notaire en lui demandant de te la faire parvenir si je viens à mourir. Puisque tu l'as reçue, tu sais donc que je ne suis plus... Ma femme est morte il y a cinq ans et je laisse derrière moi une orpheline, ma fille Mary. Pourrais-tu la faire venir à Singapour et t'occuper d'elle le temps qu'elle finisse ses études ? Je m'adresse à toi, car tu es le seul de mes amis qui soit fortuné. Si tu acceptes, tu n'as qu'à le télégraphier à mon notaire, Mary prendra aussitôt le bateau pour Singapour.»
D'hésitation, il n'y en a ni du côté de Neil O'Brian ni du côté de sa femme. Bien sûr, Neil n'a pas vu son camarade depuis son départ d'Angleterre, il y a un peu plus de vingt ans. Il n'a jamais connu sa femme, à présent disparue, ni, à plus forte raison, sa fille. Mais comment refuser un pareil service quand on a la chance que la fortune vous ait souri ? Et puis, la petite Mary apportera dans leur lointaine colonie le raffinement des bonnes manières anglaises? (à suivre...)


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