Cinq suspects, qui seraient liés à un attentat manqué contre le complexe pétrolier d'Abqaiq, dans l'est du royaume saoudien, ont été tués dans des accrochages cette matinée avec les forces de sécurité saoudiennes à l'est de Riyad, a affirmé une source policière. «Les accrochages ont pris fin. L'assaut a été donné au repaire (des suspects) et nous avons tué ceux qui s'y trouvaient», a déclaré cette source sans dire s?il y avait des victimes dans les rangs des forces de l?ordre. Des échos de tirs à l'arme automatique et des explosions de grenades étaient entendus par intermittence et de la fumée se dégageait du lieu des accrochages. Des ambulances se rendaient en milieu de matinée vers le secteur où se sont déroulés les accrochages, dans le quartier Al-Yarmouk, dont les accès sont toujours bloqués par les forces de sécurité déployées en grand nombre. Deux hélicoptères survolaient le secteur, où les tirs se sont tus. Peu auparavant, la télévision Al-Arabiya a fait état de la fin des accrochages, affirmant que «tous les suspects, qui se barricadaient dans une maison dans l'est de Riyad, ont été tués». Selon son correspondant, les suspects tués seraient au nombre de cinq et leurs noms figureraient sur la liste des 36 personnes les plus recherchées dans le royaume. La chaîne a ajouté que de grandes quantités d'armes avaient été saisies dans le repaire des suspects, autour duquel de violents accrochages à l'arme automatique et à la grenade ont eu lieu pendant plusieurs heures. L'attentat manqué aux voitures piégées contre le site pétrolier d'Abqaiq avait, faut-il le rappeler, coûté la vie à deux policiers et deux assaillants vendredi dernier. Il a été revendiqué par «l?Organisation d'Al-Qaîda dans la Péninsule des Arabes», la branche saoudienne du réseau d?Oussama ben Laden, dans un communiqué sur l'Internet. En juin dernier, le ministère saoudien de l'Intérieur avait rendu publique une liste de 36 noms de personnes suspectées d'être liées à la vague de violences revendiquées par des partisans d'Al-Qaîda, qui a fait, depuis mai 2003, plus de 250 tués, selon un bilan officiel.