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Histoires vraies
Qui j'ai tué ? (3e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 03 - 2006

Résumé de la 2e partie n Nino ne cesse de se triturer les méninges à propos de la femme qu?il a assassinée. Son avocat croit qu?il s?accuse à tort et qu?il a opté pour ce vieux stratagème afin de se faire libérer de prison.
Le détective continue à interroger Nino : «Elle vous a dit son nom ?
? Je crois pas.
? Et ensuite ?
? Je crois qu'elle a dit des bêtises. Ça m'a pas plu. J'ai dû la taper après Canal Street.
? La taper ? Avec quoi ?
? Un crochet en fer, pour les ballots. J'avais ça dans la voiture. Après, je me suis retrouvé à l'entrée du parc, il commençait à faire nuit, je l'ai sortie de la voiture, je l'ai portée jusqu'au bayou, je l'ai jetée là.
? Dans l'eau ?
? C'était de la vase, mais j'ai pas eu envie d'aller la porter ailleurs. On a dû la trouver, c'est sûr.»
Une dame habillée en noir avec un blouson rouge. A I'entrée est de City Park. Aux environs de Noël 1977.
L'avocat va voir le procureur. La liste des crimes non résolus s'affiche sur les écrans d'ordinateurs. Quelques semaines de recherches et un détective vient voir Nino Manadela, un dossier sous le bras. Il en sort une photographie prise à la morgue. Une femme au visage difficilement reconnaissable.
«Alors ?
? C'est pas elle.
? Pourquoi ?
? Elle a pas de blouson rouge.
? Elle a été tuée le 20 décembre 1977. On l'a retrouvée dans un lac, près de City Park.
? C'est pas elle. Celle-là elle a une robe. L'autre, elle avait pas de robe.»
Le policier repart. Avec, cette fois, la quasi-certitude que Nino s'accuse réellement. S'il avait voulu se faire passer pour fou, il aurait sauté sur l'occasion et choisi la première victime qu'on lui présentait. Mais il reste un doute. Fou ou pas fou, Nino ne pourrait pas se couper de manière aussi grossière. Il a fait une description vestimentaire si précise, du point de vue des couleurs, qu'il pourrait difficilement revenir dessus.
Peut-être faut-il chercher non pas un cadavre, mais une personne disparue dont la description correspondrait à la sienne ? Le cadavre a pu être dépouillé de ses vêtements par n'importe qui après le crime. La victime a pu rester longtemps dans cet endroit désert. Et ne plus être identifiable.
Deux mois passent encore. Nino ne cesse d'écrire des lettres où il s'accuse. Nino demande à se confesser. Nino s'agenouille dans sa cellule et demande pardon à Dieu d'avoir tué une inconnue. Le paranoïaque est devenu pénitent. En pleine dépression, il refuse de manger, refuse de travailler, se traîne comme un malade et parle sans arrêt de son crime. Dont la police ne trouve pas trace.
Sa vieille Cadillac a été mise à la ferraille. En admettant qu'il ait conservé l?arme du crime, elle a disparu depuis longtemps. Le détective revient avec une foule de questions. La victime était-elle de race blanche ou noire ? Blanche. Quel âge ? Entre vingt et trente ans. Lui a-t-elle fait des propositions indiquant qu'elle faisait métier de ses charmes ?
Silence. Nino baisse sa grosse tête de brute et la secoue comme s'il refusait de répondre à Dieu lui-même. Le détective insiste. Il a de bonnes raisons pour cela. Le seul dossier qu'il a déniché est celui d'une prostituée, découverte presque nue dans un étang boueux, à l'autre extrémité du parc, c'est-à-dire à trois kilomètres au moins de l'endroit cité par Nino. Le corps était lardé de coups de couteau. Le visage déchiqueté. Son souteneur a été arrêté puis relâché. Alibi solide. Elle s'appelait Emma Diveau, métisse, teint suffisamment clair pour passer pour une Blanche. Elle avait vingt-sept ans, elle était droguée, la seule personne de sa famille qui a pu l'identifier est sa mère, elle-même prostituée. Le policier dispose dans son dossier d'une photographie de pièce d'identité, d'un sac qui a été retrouvé dans le parc, vide d'argent. Et d'une bague de pacotille.
«Alors, Manadela ? Elle t'a fait des propositions ? C'est ça que tu appelles des bêtises ?» (à suivre...)


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