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Histoires vraies
La problématique de l'aveu (2e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 06 - 2006

Résumé de la 1re partie n La vie d'une famille bascule après le meurtre d'une jeune fille. Des accusations se chevauchent, chacun a ses raisons et ses arguments. La vérité se cherche…
Au cours de ce qui l'a conduit à «se reconnaître l'auteur des faits», Untel a donné des détails, si l'on peut qualifier ainsi ce qui suit : «La grille du pavillon n'était pas fermée, la jeune fille était en chemise de nuit, le lit était défait, dans la salle de bains il y avait deux bacs...» C'est plutôt maigre, vague. Espérons que d'autres détails avaient forgé la conviction des enquêteurs à l'époque, car ceci ne suffit manifestement pas à une inculpation.
Un an passe. La famille de la victime attend le procès, comme une torture nouvelle. Il faudra, aux assises, regarder l'assassin dans son box, écouter ce qu'il dit, notamment qu'il n'est pas l'assassin en question, rester calme, ne pas se laisser emporter par la colère, l'esprit de vengeance, supporter les considérations de la défense, souffrir.
Il se trouve que la famille de Martine, particulièrement digne, est capable d'endurer ce calme imposé par la justice. Mais elle n'est pas au bout de sa peine.
Septembre 1989 : fait divers dans le quartier. Un jeune homme excité drogué — ou paranoïaque, on ne sait — déclenche une bagarre avec un voisin et lui tape dessus sans aucune raison valable. Il est maîtrisé par la police, emmené au commissariat du quartier, où il est aisé de comprendre l'état dans lequel il se trouve depuis trop longtemps déjà.
Rémy a vingt ans, il se drogue «normalement», dit-il, en fumant trois ou quatre joints par jour et en buvant «normalement» une quinzaine de bouteilles de bière. Ce qui l'amène à un délire «normal».
Dans la vie courante, Rémy se prend pour Dieu, craint le démon, se réfugie sur l'autel de l'église et refuse d'en descendre, entretient des conversations avec la Vierge, accroupi dans sa chambre, pleure et hurle de rire, se fait ramasser en état d'ivresse, se retrouve à l'hôpital Sainte-Anne, en ressort après quelques heures d'observation, et finalement se met à cogner sur son voisin. Un délinquant au parcours classique. Il ne connaît pas son père, a des démêlés avec sa mère venue de Martinique alors qu'il avait neuf ans. Drogue à quinze ans, scolarité nulle, petits boulots, chômage, tuc.
Vérification faite, il se trouve que c'est lui qui travaillait en face de la maison de Martine, avec un copain gitan. Il se trouve que c'est lui que la maman avait d'abord désigné comme un suspect possible, que c'est lui le garçon qui observait de trop près les allées et venues de sa fille, qui semblait surveiller la maison de manière inquiétante. Celui que l'enquête a «éliminé» au départ.
Il est là, dans le commissariat, il attend qu'on le ramène dans un service de psychiatrie d'où il n'aurait jamais dû sortir. Mais on n'interne pas les gens de force dans un pays démocratique. Le garçon est majeur et sa mère n'est pas intervenue... A ce moment-là, il est simplement accusé de voies de fait, délit pour lequel, s'il est jugé un jour, il ne risque pas grand-chose puisqu'un psychiatre n'aura pas de mal à démontrer qu'il n'était pas dans un état normal, mais dans un délire dû à la drogue et à l'alcool. Quelques mois avec sursis ?
Il est là et voit passer tout à coup un commissaire de police, l'interpelle et lui dit : «Martine, c'est moi qui l'a¦ tuée.» (à suivre...)


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