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Prophètes dans les religions monothéistes
Jésus fils de Marie -Aïssa Ibn Maryam- (4e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 10 - 2006

Selon la thèse chrétienne, cette naissance eut lieu alors que Marie et Joseph vivaient sous le même toit, sans que leur mariage fût consommé. Pourquoi avait-elle, alors, rejoint le domicile conjugal si elle devait vivre chastement ? Et pourquoi Joseph n'aurait-il pas usé de son naturel et légitime droit de connaître charnellement sa femme ?
S'ils n'étaient que fiancés, les bonnes mœurs juives n'auraient pas permis à une jeune fille d'aller vivre sous le toit de son futur époux avant la consécration de leur union. Dans un milieu très attaché à ses traditions et à ses rites et réputé pour son formalisme, c'eût été un scandale. De plus, si Marie et Joseph avaient vécu ensemble, sous le même toit, et si leur union avait été régulièrement consacrée, pourquoi les juifs, à la naissance de Jésus, auraient-ils traité Marie de prostituée et Jésus de bâtard ?
Selon les données de la critique historique, c'est avant la naissance de Jésus que Joseph et Marie se marièrent et eurent des garçons et des filles restés obscurs. Cette affirmation s'appuie sur les Evangiles. Contrairement au témoignage évangélique, l'Eglise a, d'autorité, proclamé la virginité perpétuelle de Marie.
La thèse musulmane selon laquelle leur mariage n'avait pas encore eu lieu est plus logique, plus conforme à la réalité des faits.
Peu après la naissance de Jésus, ils durent se réfugier en Egypte pour soustraire le bébé au massacre des nouveau-nés ordonné par Hérode, dit-on. A la mort de ce dernier (an I ap. J.-C.) ils retournèrent à Nazareth où ils reprisent leur vie de modestes juifs vivant de leur labeur, et c'est à Nazareth que, selon toute vraisemblance, Jésus passa sa prime jeunesse. Il commença ses études sous la conduite d'un maître d'école (hazzân) qui s'évertuait à faire apprendre par cœur aux enfants qui lui étaient confiés les textes sacrés en les répétant inlassablement et en les rythmant.
De la culture grecque, assez répandue dans le Proche-Orient, Jésus n'eut aucune connaissance. Cette culture, abhorrée de la synagogue, était réputée rationaliste et portant, à travers sa philosophie, les germes destructeurs de la vraie foi. «Maudits soient celui qui élève des porcs et celui qui apprend à son fils d'apprendre grec», disaient les grands rabbins.
C'est que la civilisation grecque et la souveraineté romaine ne plaisaient pas à tout le monde, mis à part quelques rares exceptions comme Philon d'Alexandrie, Nicolas de Damas et l'historien Josèphe. La formation intellectuelle de Jésus dans un milieu aussi fermé sur lui-même, aussi attaché à sa loi et donc aussi hostile à toute culture étrangère que celui de la Galilée et de la Judée d'alors, ne pouvait être qu'une formation axée sur la Thora. Elle fut fortement marquée par l'étude du Pentateuque, l'enseignement des Psaumes, les récits hagiographiques des prophètes, en particulier Isaïe et Daniel. Un grand penseur juif de l'époque, Hilel, exerça sur lui une influence particulièrement profonde : il se plaisait à méditer ses aphorismes sur la pauvreté, la bonté et appréciait ses attaques contre les faux dévôts, les fourbes, les aigrefins. Autant dire que ses connaissances ne dépassaient pas celles d'un juif moyen qui, en dehors de la Palestine, n'avait aucune idée du monde, aucune connaissance scientifique, ni même aucune information casuistique du Talmud.
Comme tous ses contemporains, il croyait aux démons, aux maléfices, ramenant tout ce qui se passe sur Terre à la volonté de Dieu. Pourtant, à cette époque, on peut constater, à la lumière de l'histoire des idées religieuses juives, une nouvelle conception de la vie future. Dans les anciens textes juifs, l'immortalité de l'âme est affirmée avec force, mais en dehors de Job, il n'est nullement question de résurrection comportant une équitable rétribution des actes humains accomplis sur terre. On a dénoncé sans retenue ni impartialité les Pharisiens. C'est à eux que revient pourtant l'idée de résurrection, qui n'est pas à confondre avec celle d'immortalité de l'âme et qui est à l'origine de tout messianisme. Or, les juifs étaient exaspérés par la domination romaine pointilleuse sur le fisc, sévère, méprisante et implacable dans ses répressions. Ils cherchèrent dans les rêves messianiques un réconfort, une espérance en un bouleversement de la terre et en une nouvelle Jérusalem. D'où une atmosphère d'attente de grands événements, de surnaturel, de vengeance du peuple élu, de massacre des oppresseurs, de règne des pauvres, des déshérités de la vie, de grève fiscale, de séditions comme celles provoquées par Judas le Galonite et de terrorisme d'un bout à l'autre de la Palestine. (à suivre...)


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