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Sidi El-Bachir (Oran)
Une gangrène urbaine
Publié dans Info Soir le 02 - 11 - 2003

Ghetto - Sidi El-Bachir : ni bidonville ni cité dortoir, cette bourgade, à 5 km d?Oran, est construite et occupée d?une manière qui défie le progrès social, dans un espace-temps anachronique.
Chaque microcosme familial se comporte comme en milieu rural, avec toutefois la télévision, la radio et la parabole pour les plus chanceux. Sidi El-Bachir, une agglomération de 60 000 habitants, donne un cachet sauvage et quelque peu exotique à l?endroit.
La bourgade n?était déjà habitée que par des familles modestes ou très pauvres fuyant le terrorisme. Depuis la crise économique et sécuritaire, la «ghettoïsation» et le retour à des valeurs refuges ont entraîné le quartier vers l?isolement, aggravé par le dysfonctionnement des transports publics vers le centre d?Oran, pourtant très proche.
Les habitants de cette cité survivent avec les moyens du bord. Le phénomène «rural» est présent partout, dans la topographie des lieux et dans le vécu parfois sordide de ces Algériens oubliés «de l?Algérie très profonde».
L?arrivée en force de masses rurales à la recherche de travail et la démographie galopante ont favorisé deux phénomènes : l?autoconstruction anarchique et un espace vital surpeuplé.
Trois écoles primaires et deux CEM semblent insuffisants pour cette bourgade. Pas de lycée, en revanche. Quant aux magasins, ils sont installés dans n?importe quelle structure, et réalisent de gros bénéfices sur le dos des habitants, loin de tout contrôle.
Les marchands ambulants montent régulièrement avec leurs carrioles jusqu?aux portes des maisons, apportant légumes, fruits et poissons à peu de frais.
On serait tenté de dire qu?après tout, les résidents de ce quartier vivent les conditions difficiles de la plupart des citoyens algériens dans les banlieues surpeuplées des villes? Certainement, à la différence toutefois de la diversité impressionnante des menaces qui pèsent sur les familles de cette «cité» : délinquance, atrophie intellectuelle et régression, drogue et, surtout, la «mal vie» intolérable.
Dans le cas d?implantation urbaine anarchique, la greffe est déjà difficile à réaliser. Le chômage du père de famille ou l?inactivité des fils oblige les mères et les s?urs à travailler et les petits, qui seraient mieux sur un terrain de foot, sont obligés de faire 5 ou 6 km à pied pour vendre en ville des babioles qui leur permettent de gagner quelques dinars.
L?exclusion et la cherté des articles et autres manuels scolaires marginalisent chaque année un grand nombre d?enfants. Les parents avouent d?ailleurs qu?ils «préfèrent les voir gagner leur vie plutôt que de compter sur eux pour les prendre totalement en
charge». La force publique a fort à faire dans ces quartiers chauds pour faire face aux conséquences de la démission parentale? L?imposant bourg de Sidi El-Bachir ne possède ni marché ni annexes des P et T. Il faut donc descendre à Oran pour communiquer avec les autres. Dans ce quartier, il n?existe même pas de bennes à ordures, et les habitants alertent sans arrêt les autorités locales sur l?état des routes. Non goudronnées, elles causent de gros dégâts en temps de pluie et bloquent toute circulation. Ces conditions de vie difficiles génèrent maladies et fléaux sociaux.


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